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Abraham Merritt : La nef d’Ishtar
mercredi 19 mars 2025, par
Titre français : La nef d’Ishtar
Éditeur : CALLIDOR (coll. L’Âge d’or de la fantasy )
Année de parution : 2024 2024
ISBN : 978-2-901207-28-3
Quatrième de couverture :
John Kenton vient de découvrir la maquette d’un navire fascinant... envoûtant. À peine l’a-t-il extraite de sa gangue de pierre qu’il est soudain projeté dans les abîmes du temps, quelque six mille ans plus tôt.
Il se retrouve sur le pont d’un vaisseau ensorcelé, errant sur une mer étrange, en un monde étrange. Deux divinités anciennes, le sombre Nergal et la fière Ishtar, s’y livrent une guerre sans merci.
S’il veut survivre à ce conflit éternel, Kenton devra percer les mystères de la nef et s’armer au mieux... avant de défier les dieux eux-mêmes.
En 1924 1924 paraissait le premier épisode d’un roman qui ne tarderait pas à devenir le texte de fantasy le plus populaire de la première moitié du XXe siècle. Deux ans plus tard, le récit était largement remanié et amputé de plusieurs chapitres. Aujourd’hui, à l’occasion du centenaire de ce titre fondateur, découvrez enfin sa version initiale dans une nouvelle traduction rehaussée des illustrations de Virgil Finlay, lequel livre ici les plus belles œuvres de sa carrière.
Sommaire :
- Tim POWERS, Sur une mer étrange, en un monde étrange (2008 2008 )
- La Nef d’Ishtar (The Ship of Ishtar, 1924 1924 ) [1]
- La Porte des Dragons (Through the Dragon Glass, 1917)
- La Route blanche (The White Road, 1949 1949 )
- Thierry FRAYSSE, Un roman d’exception(s) postface
- Portfolio
Mon avis : Pour ceux qui connaissent ce roman, ce sera une véritable redécouverte. Car nous avons affaire ici à sa version feuilleton publiée dans Argosy en 1924 1924 et non à la version habituellement diffusée qui est une traduction du roman remanié par l’auteur lui-même pour sa première sortie en volume. Pour cette occasion, il avait été épuré, perdant au passage une part de sa poésie. Bien sûr, la trame est la même et ceux qui ne s’attachent pas aux détails n’y gagneront rien.
Je n’ai pas la fantasy. Et ce livre est fréquemment présenté comme une œuvre fondatrice du genre. En toute logique, je devrais ne pas aimer. Pourtant ! Au contraire, ce roman m’a accroché. Et mon grand regret a été de ne pouvoir le lire d’une traite.
Je ne vous raconterai pas l’histoire. Il y a déjà bien assez de blogueurs à raconter l’histoire dans le détail sans la critiquer. Cherchez un peu... ou demandez à une IA. Elle se fera un devoir de vous présenter un résumé plus ou moins acceptable. Non. J’aime le style et les idées d’Abraham Merritt Abraham Merritt Abraham Merritt, né le 20 janvier 1884 à Beverly au New Jersey et mort le 21 août 1943 à Indian Rocks Beach en Floride, est un auteur et un éditeur de science-fiction et de fantasy américain qui publia dans les magazines Argosy All-Story Weekly, Fantasy Mag, The Avon Fantasy Reader ou Weird Tales. . Suffisamment pour envisager de réaliser une intégrale de ses œuvres en français. Intégrale que j’ai déjà lue puisque, Petit bout par petit bout les éditeurs francophones l’ont publiée (voir Abraham Merritt (1884 — 1943) ). Tous ses romans ont été publiés au moins une fois et ses nouvelles l’ont presque toutes été à une ou deux exceptions près, peut-être.
Revenons à La Nef d’Ishtar. Je l’avais lu il y a plus de 25 ans dans la traduction d’Arlette Rosenblum pour les éditions Lefrancq (1997 1997 ). Il ne m’avais pas emballé plus que ça. Je l’avais trouvé trop fantasy à mon goût. Mais cette nouvelle édition, reprenant le texte de 1924 1924 publié par Argosy, est beaucoup plus intéressante. Je me suis senti beaucoup plus proche des héros de cette histoire étrange.
Mais ce volume ne vaut pas que pour ce roman. Vous y découvrirez aussi une très bonne préface de Tim Powers, une postface très instructive de Thierry Fraysse, une nouvelle (La Porte des Dragons) et une esquisse de roman que l’auteur n’a jamais eu l’occasion de terminer. Et surtout, chose non négligeable, de très nombreuses illustrations — dont certaines en couleurs — du roman publiées dans différentes éditions du roman ou du feuilleton, dont les très beaux dessins de Virgile Finley.
En bref : Un roman à lire absolument. Et tant qu’à le lire, choisissez l’édition CALLIDOR (coll. L’Âge d’or de la fantasy ).
[1] Première parution : Argosy All-Story Weekly, du 8 novembre au 13 décembre 1924. En volume : États-Unis, New York : G. P. Putnam’s Sons, 1926