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Jacques Spitz : La Guerre des mouches

samedi 1er février 2025, par Denis Blaizot

Auteur : Jacques Spitz

Titre français : La Guerre des mouches

Éditeur : Marabout Marabout

Année de parution : 1973 1973

ISBN : n/a

Quatrième de couverture :

Oui vraiment, si les mouches étaient intelligentes, si elles se muaient au point de devenir des insectes doués d’un esprit d’initiative largement supérieur à celui des fourmis, des abeilles ou des termites ? Et si, tout à coup, elles déclaraient la guerre à l’humanité ?
Et si, par hasard, elles la gagnaient ?
Un roman terrifiant, écrit par un des maîtres de la science-fiction française !

Mon avis : Ce roman a été publié pour la première fois en épisode dans l’hebdomadaire Regards du 16 septembre au 25 novembre 1937 1937 . Chaque épisode était accompagné d’illustrations de Lalande. Mais le texte disponible en Marabout Marabout est une version modernisée. J’ai eu un premier doute en lisant que le héros utilisait une Jeep.... marque créée en 1941 1941 ... soit quatre ans après la première publication de ce roman. Mais il est également question de l’O.N.U. (créée en 1945 1945 ) sans compter le statut indépendant de l’Indochine, de l’Inde et de l’Algérie. Bon, à la décharge de l’éditeur, cette révision est signalée dans le témoignage de Bernard Eschasserriaux : Du surréalisme à la Science-Fiction, placé en fin de volume [1].

La « modernisation » n’y apporte rien. Alors quelle idée saugrenue a piqué Bernard Eschasserriaux de faire ce travail inutile ? Il n’empêche que Jacques Spitz traite le problème de l’apparition d’une nouvelle espèce intelligente et combative sur Terre d’un point de vue intéressant : l’humanité s’est tellement habituée à avoir le dessus contre toutes les espèces vivante de cette planète qu’elle ne sait pas s’y opposer de façon efficace avant qu’il soit trop tard. Eh oui ! Jusque là, chaque nation se dém××× avec ses problèmes, alors pourquoi changer ? Et un jour, il ne reste plus assez d’humains pour sauver l’espèce. Place au vainqueur.

Voilà, au final, un petit roman de SF apocalyptique qui mérite notre attention. Je n’ai que deux choses à lui reprocher :

  1. Les mouches envahissent toutes les zones habitées de la Terre, les unes après les autres. OK. L’auteur, pour bien marquer le fait, décrit leur nombre comme astronomique, plus grand que le nombre de grains de sable sur Terre ou les étoiles dans l’univers. Mais d’où vient la matière organique dont elles sont constituées ? D’accord, le cycle de vie d’une mouche est beaucoup plus court que le nôtre. Mais comment font-elles pour se renouveler si vite, alors que dans la guerre qui les oppose à l’humanité, elles sont décimées par milliards chaque jour ? Bref. De ce point de vue, le roman ne marche pas trop bien.
  2. Le puissant jet de la basilique de Montmartre, dit la grande lance, qui faisait la roue à la fois dans le sens horizontal et le sens vertical, dégageait autour de lui un dôme de 30.000 mètres cubes qui réussit le premier à percer les masses nuageuses. Euh. Un dôme de 30 000 m3 n’a jamais qu’un rayon d’environ 25 m... Pas terrible pour un super-lance-flamme qui doit protéger Paris. Voilà quelque chose qu’il aurait été intelligent de corriger :-)

En bref :


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