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Jack Williamson : La nef d’antim

vendredi 25 avril 2025, par Denis Blaizot

Auteur : Jack Williamson

Titre français : La nef d’antim

Titre original : Seetee Ship (1951 1951 )

Éditeur : NéO NéO Les éditions Néo ont publié leur premier titre en 1979 et le dernier 1990.
Tous les titres ont été publiés à quelques milliers d’exemplaires. Cette collection fait partie des incontournables pour les amoureux des romans et nouvelles dans les domaines du Policier, du Thriller, de la SF et du Fantastique. Malheureusement le prix de vente de chaque volume ne pouvait qu’annoncer la mort de cet éditeur. Je me rappelle encore du prix du premier volume de Fredric Brown qui m’a fait découvrir l’auteur et l’éditeur : Homicide mode d’emploi. 38 francs pour un volume de 174 pages, en 1986, c’était un énorme trou dans mon budget d’étudiant.
(Coll. Fantastique/Science-fiction/Aventure))

Année de parution : 1981 1981

ISBN : n/a

Quatrième de couverture :


Rick Drake explore la périlleuse région des astéroïdes d’Antim — antimatière — débris de l’astre extra-galactique qui vint fracasser la fameuse « Transmartienne ». Avec son père, il se livre à des expériences interdites, à la recherche du secret de cette étrange matière inverse.

Mais, dans ce monde de 2190, cette découverte bouleverserait le précaire équilibre politique et économique des planètes du Système solaire. C’est une lutte dangereuse dans laquelle Rick est engagé.

Et le secret repose dans un mystérieux objet perdu dans l’espace — une machine construite par les êtres intelligents qui habitaient l’astre errant : la Nef d’Antim...

Paru en 1962 1962 , dans la célèbre collection « Le Rayon fantastique », ce grand livre n’avait jamais été réédité depuis cette date. Nous avons conservé la traduction de Christine Renard, écrivain bien connu, pour son œuvre personnelle, des lecteurs de science-fiction et de fantastique.


Né en 1908 1908 , Jack Williamson est un auteur de la première heure. La petite histoire raconte même qu’il arriva au Texas avec sa famille dans le chariot bâché des pionniers du western avant de passer sa jeunesse dans un ranch de cow-boys. En 1928 1928 , Williamson publie L’homme de métal. Le succès vint immédiatement et lui fit remplir les pages des « pulps » aux côtes de E.E. « Doc » Smith et E. Hamilton avec lequel il noua une longue amitié. Il écrivit beaucoup. On lui doit en particulier les deux célèbres séries de La légion de l’espace et Les humanoïdes, vraisemblablement son chef-d’œuvre. Il écrivit également en collaboration avec J. Gunn et F. Pohl et trouva pourtant le temps de passer à 56 ans un doctorat en littérature. « Williamson est, avec Simak, un des rares auteurs de l’âge d’or qui ait su survivre au déclin du vieux space-opera et qui continue encore à écrire régulièrement ». (Stan Barets). Douze de ses livres ont paru en français.

À propos de ce livre Jacques Goimard écrivit, dans « Fiction » : « La Nef d’Antim parut pour la première fois dans Astounding en 1942. Il n’était pas rare de voir un numéro de cette revue entièrement rédigé, sous pseudonymes, par Van Vogt, Heinlein et Wiliiamson. il ne faut donc pas attribuer à la signature de Will Stewart la valeur d’une réserve. De fait ce roman n’est pas le chef-d’œuvre de l’auteur mais c’est quand même un grand Williamson ».

Mon avis : D’abord publié sous forme de 3 novella (la dernière en deux parties) dans Astounding Science-Fiction entre juillet 1942 et février 1943 1943 sous la signature de Will Stewart, cet ensemble fait son apparition en librairie en 1951 1951 sous le titre Seetee ship. Il faudra attendre aux lecteurs français 1962 1962 pour le découvrir dans la collection « Le Rayon fantastique », toujours signé de ce nom de plume. Mais en 1981 1981 , les éditions NéO NéO Les éditions Néo ont publié leur premier titre en 1979 et le dernier 1990.
Tous les titres ont été publiés à quelques milliers d’exemplaires. Cette collection fait partie des incontournables pour les amoureux des romans et nouvelles dans les domaines du Policier, du Thriller, de la SF et du Fantastique. Malheureusement le prix de vente de chaque volume ne pouvait qu’annoncer la mort de cet éditeur. Je me rappelle encore du prix du premier volume de Fredric Brown qui m’a fait découvrir l’auteur et l’éditeur : Homicide mode d’emploi. 38 francs pour un volume de 174 pages, en 1986, c’était un énorme trou dans mon budget d’étudiant.
le publie avec le véritable nom de Jack Williamson sur la couverture.

Antim comme antimatière. Et, en 1942, celle-ci était encore toute théorique. L’anti-électron venait d’être identifié et rien ne prouvait que l’anti-proton existait. Pour Williamson, dans ce roman, imagine que, si anti-électron et anti-proton existent, alors tous les éléments du tableau périodique existent aussi sous forme d’antimatière. Au fer, on peut opposer l’anti-fer, au nickel, l’anti-nickel, etc. D’où la fameuse nef d’antim.

Ce qui est plus discutable — et qui est pourtant la pierre angulaire de ce roman — c’est que les protagonistes cherchent à réaliser des machines en antimatière. Non pas simplement utiliser l’annihilation matière/antimatière comme source d’énergie, mais bel et bien fabriquer les machines classiques en antimatière. Voire, des machines combinant les deux. D’où, tout au long du roman, la question des « berceaux d’antim ». Ne me demandez pas ce que c’est... lisez le roman :-D

À noter également que l’auteur joue avec le temps, supposant que l’antimatière « vit » à rebrousse temps et qu’être à proximité d’une masse importante de celle-ci vous expose à SON écoulement du temps.

Un autre point qui pourrait fâcher les puristes : Williamson suppose que des astéroïdes d’antimatière pourraient errer dans le système solaire sans encombre, ne s’annihilant que lors de collisions entre astéroïdes de natures opposées.

Donc ce roman, par ailleurs plutôt bon, est un colosse aux pieds d’argile. Car si vous n’adhérez pas à ces prémisses, toute la trame du roman est en grand danger. Je me suis d’ailleurs demandé pendant un moment quel serait mon sentiment final.

En bref : Vous l’aurez compris : s’il avait été écrit en 2020 2020 , je le jetterais au feu. Mais considérant qu’il date de 1942, je lui pardonne ce défaut et dois bien admettre que j’ai, au final, passé un bon moment de lecture.

Les novella constituant ce roman :

  • Collision orbit — Astounding Science-Fiction, juillet 1942
  • Minus sign — Astounding Science-Fiction, novembre 1942
  • Opposites — React ! (1/2) — Astounding Science-Fiction, janvier 1943 1943
  • Opposites — React ! (2/2) — Astounding Science-Fiction, février 1943 1943
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