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Donald Wandrei : Cimetière de l’effroi

lundi 9 décembre 2024, par Denis Blaizot

Auteur : Donald Wandrei

Titre français : Cimetière de l’effroi

Titre original : The Web of Easter Island (1948 1948 )

Éditeur : NéO NéO Les éditions Néo ont publié leur premier titre en 1979 et le dernier 1990.
Tous les titres ont été publiés à quelques milliers d’exemplaires. Cette collection fait partie des incontournables pour les amoureux des romans et nouvelles dans les domaines du Policier, du Thriller, de la SF et du Fantastique. Malheureusement le prix de vente de chaque volume ne pouvait qu’annoncer la mort de cet éditeur. Je me rappelle encore du prix du premier volume de Fredric Brown qui m’a fait découvrir l’auteur et l’éditeur : Homicide mode d’emploi. 38 francs pour un volume de 174 pages, en 1986, c’était un énorme trou dans mon budget d’étudiant.
(Coll. Fantastique / Science-fiction / Aventures #28)

Année de parution : 1981 1981

ISBN : 2-7304-0098-2

Quatrième de couverture :

Ce livre est avant tout un grand roman d’épouvante — peut-être un des plus hallucinants jamais écrits. Quoique placé sous le signe et l’inspiration de Lovecraft, il offre d’indéniables qualités romanesques et, au premier chef, un étonnant suspense. Du début à la révélation finale, le lecteur est conduit, avec le héros du livre, sur la route des mythes éternels et des vertiges. La route des « grands sinistres »...

Mon avis : Si j’ai bien tout suivi, Cimetière de l’effroi est le seul roman de Donald Wandrei qui a, par ailleurs, écrit de nombreuses nouvelles, des poèmes, des essais et articles. Mais surtout, Donald Wandrei a collaboré avec August W. Derleth August W. Derleth August William Derleth, né le 24 février 1909 à Sauk City dans le Wisconsin et mort le 4 juillet 1971 dans la même ville, est un écrivain et anthologiste américain.
Il n’est connu en France que pour ses travaux en rapport avec l’œuvre de Lovecraft et le Mythe de Chtulhu.
Le reste de son œuvre mériterait pourtant d’être mis à la portée du lecteur français non anglophone (par nature diraient certaines mauvaises langues :-) )
à la création de Arkham House.

Coïncidence ou pas, ce roman écrit en 1932 1932 et rejeté par plusieurs maisons d’édition fut enfin publié en 1948 1948 par Arkham House. Bref, c’est à la limite de l’auto-édition.

Quoi qu’il en soit, il a connu une traduction... et quatre éditions en français :

Avec mon bol, j’ai la couverture la plus moche. :-)

Quatre éditions, une seule traduction. Donc, ce qu’on peut reprocher à la trad. se retrouve très certainement dans toutes les éditions. Et de ce point de vue, on ne peut pas dire qu’elle relève le niveau. Quand vous lisez des expressions comme Inhumains géants(qui est sensée constituer une phrase) ou Réalité irréelle... vous avez des doutes, mais il y a carrément des phrases qui, bien que grammaticalement correctes, n’ont pas vraiment de sens. Par contre, quand on lit « Mais si le temps moyen de la vie humaine était de mille ans, peu d’individus atteignaient cet age », on ne peut en faire le reproche qu’à l’auteur. Car si la moyenne est à mille, ou il y a peu d’écart entre les individus, ou certains vivent beaucoup plus vieux que les autres. Je pense qu’il y a là encore confusion entre espérance de vie et longévité.

Passons à l’histoire elle-même. Ou devrais-je les histoires. Car s’il y a un fil rouge de la première à la dernière page, j’ai par moments eu le sentiment de lire des nouvelles :

  1. Un gamin trouve une statuette bizarre dans un cimetière abandonné. Il meurt. Ses parents aussi.
  2. Graham va sur place avec des assistants. Il vit une aventure étrange et l’un des assistants meurt mystérieusement. Pendant son trajet de retour, il est victime d’un accident ferroviaire et la statuette disparaît.
  3. La statuette est récupérée par hasard par un autre passager du train qui part en Amérique. Des phénomènes étranges se produisent à bord du bateau avant qu’il ne coule.
  4. Graham poursuit ses recherches à partir de ses notes puis part pour l’île de Pâques.
  5. Graham est le témoin d’événements étranges sur l’île
  6. Graham se retrouve projeté 1 500 000 années dans le futur, institué sauveur de l’humanité. Et on retrouve là les travers habituels de la SF des années 1920 1920 /30 avec une description d’une société obligatoirement totalement différentes de la nôtre. Ce passage tourne à la liste à la Prévert.
    Bref, pas vraiment de continuité, mais il y a quand même quelques bonnes choses dans ce roman qui peuvent valoir le coup de prendre le temps de le lire. Mais ne faites pas quand même pas toutes les bouquinerie de France et de Navarre pour le trouver.

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