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Charles Walter Stansby Williams : Les maîtres des arcanes
samedi 24 mai 2025, par
Auteur : Charles Walter Stansby Williams Charles Walter Stansby Williams
Titre français : Les maîtres des arcanes
Titre original : The greater trumps (1932 1932 )
Éditeur : Terre De Brume (Terres fantastiques)
Année de parution : 2025 2025
ISBN : 9782843627316
Quatrième de couverture :
Les Arcanes Souverains ne sont pas des cartes ordinaires. C’est le Tarot originel, la source de tous les autres et le seul à détenir un véritable pouvoir occulte.
Étrangement connecté au rythme et aux énergies du monde, ce jeu peut prédire les événements, mais aussi les causer. Son destin est lié à un ensemble de figurines d’or en perpétuel mouvement, reflet miniature des forces archétypales de l’univers. Qui réunira cartes et figurines détiendra le pouvoir absolu sur le ciel et sur terre.
Lothaire Coningsby, le fonctionnaire sans imagination qui a hérité de ces cartes ignore tout de leur immense pouvoir. Mais son futur beau-fils, Henry Lee, issu d’une longue lignée d’initiés, les reconnaît et, dès lors, les convoite... car il sait qu’elles sont capables de déchaîner des puissances fantastiques et incontrôlables.
Mon avis : Je peinais tranquillement sur la lecture de ce roman quand je suis tombé en arrêt sur un passage alambiqué(p. 175) : Elle vida son esprit de toutes pensées et images : elle le maintint vide jusqu’à ce que le changement soudain subit par ses pensées lui permette de prendre conscience de l’expansion de sa volonté, plus forte, à l’intérieur d’elle ; alors, elle autorisa sa pensée quotidienne, qui n’avait maintenant plus que peu d’importance, à amener l’image et le souvenir de Nancy en sa présence. Sybil ne priait pas pour Nancy, dans le sens ordinaire de la prière ; elle ne présumait pas suggérer à l’Omniscience qu’il serait très bien qu’Elle fasse ceci ou cela ; elle maintenait simplement son image de Nancy stable au milieu de l’Omniscience.
Vérifions le texte orignal (disponible en ligne) :
She emptied her mind of all thoughts and pictures : she held it empty till the sudden change in it gave her the consciousness of the spreading out of the stronger will within ; then she allowed that now unimportant daily mind to bear the image and memory of Nancy into its presence. She did not, in the ordinary sense, « pray for » Nancy ; she did not presume to suggest to Omniscience that it would be a thoroughly good thing if It did ; she merely held her own thought of Nancy stable in the midst of Omniscience.
J’avoue, j’ai eu la flemme de faire ma propre traduction. Alors j’ai demandé un coup de main à Deepl : Elle vida son esprit de toute pensée et de toute image : elle le maintint vide jusqu’à ce que le changement soudain qui s’y produisit lui donnât la conscience de l’expansion de la volonté plus forte qui l’habitait ; puis elle permit à cet esprit quotidien, désormais sans importance, de porter en sa présence l’image et le souvenir de Nancy. Elle n’a pas, au sens ordinaire du terme, « prié pour » Nancy ; elle n’a pas eu la prétention de suggérer à l’Omniscience que ce serait une très bonne chose s’il le faisait ; elle a simplement maintenu sa propre pensée de Nancy stable au milieu de l’Omniscience.
Ce qui est déjà un peu plus agréable à lire.
Je ne vais pas pour autant reprendre ma lecture. La traduction gâche le texte, c’est évident. Mais je ne compte pas me lancer dans la lecture du texte anglais... et encore moins en faire la traduction. J’ai d’autres choses à faire(encore cinq projets d’anthologie sur le feu). Mais c’est tentant. Peut-être... un jour... après que j’ai trouvé le temps de publier l’intégrale d’Ambrose Bierce
Ambrose Bierce
(1842 — 1913)
Ambrose Bierce naquit dans l’État de l’Ohio, le 24 juin 1842. Il prit du service dans l’armée fédérale ou abolitionniste pendant la guerre de Sécession. La paix revenue, il débuta une carrière de journaliste. En parallèle, il rédigea un grand nombre de nouvelles et de contes souvent sombres et étranges. Sa réputation en France tient surtout à son dictionnaire du Diable.
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Mais certains vont sans doute me demander pourquoi je me suis engagé dans cette lecture. Eh bien, tout simplement parce que j’ai lu, il y a de nombreuses années, un autre roman de cet écrivain : La guerre du Graal. Je l’avais adoré — peut-être que si j’en reprenais la lecture aujourd’hui... — et je n’attendais qu’une occasion de lire autre chose de Charles Walter Stansby Williams Charles Walter Stansby Williams . Les œuvres de cet écrivain sont dans le domaine public et disponibles sur internet. Il n’est donc pas impossible que d’autres traductions apparaissent dans les libraires françaises. J’avoue toutefois que ce volume ne me donne pas envie de prendre de nouveau le risque.
En bref : La traduction proposée par les éditions Terre de Brume gâche le plaisir de la lecture d’un roman hermétique réservé, par sa structure et les thèmes abordés, à des mordus de littérature fantastique ancienne. Par contre, que les aficionados de la cartomancie ne s’y trompent pas : les tarots sont, dans ce roman, une pierre angulaire du récit, mais ne font pas de ce livre un guide d’interprétation des cartes.
Autre exemple de traduction bancale :
page 104.
Comme elle passait le rideau sombre pour pénétrer la douce lumière des sphères, et comme elle entendit, comme ils l’avaient tous entendu, le doux son d’une faible musique, elle prit conscience d’un changement chez trois de ceux qui l’attendaient. |
She was aware, as through the dark screen of the curtain she entered the soft spheral light and heard, as they had all heard, that faint sound of music, of something changed in three of those who waited for her. |
Elle se rendit compte, lorsqu’à travers l’écran sombre du rideau elle entra dans la douce lumière sphérique et entendit, comme ils l’avaient tous entendu, ce faible son de musique, que quelque chose avait changé chez trois de ceux qui l’attendaient. |