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Abel Hermant

Né à Paris, le 3 février 1862 1862 .

Fils d’un architecte, Abel Hermant eut très tôt la vocation des lettres. Après une licence de lettres, il fut reçu premier à l’École Normale Supérieure en 1880 1880 , mais il devait démissionner au bout d’un an pour se consacrer à la littérature. Son premier ouvrage publié fut un volume de vers, Les Mépris (1883 1883 ), puis il s’orienta vers le roman. Citons parmi son importante production les romans de jeunesse, Monsieur Rabosson, Le Cavalier Miserey, Nathalie Madoré, Amour de tête, Les Confidences d’une aïeule, Les Fortunes de Ludmilla, Camille aux cheveux courts.

Sa veine romanesque devait ensuite l’entraîner vers la peinture ironique des mœurs contemporaines, en particulier avec les quatre volumes de ses Mémoires pour servir à l’histoire de la société : Les Souvenirs du vicomte de Courpière, La Confession d’un enfant d’hier, La Confession d’un enfant d’aujourd’hui, M. de Courpière marié.

On lui doit aussi quelques pièces de théâtre : La Meute, Le Faubourg, L’Esbroufe, La Belle Madame Hebert, Le Cadet de Coutras.

Satiriste talentueux, Abel Hermant connut en son temps le succès que méritait son œuvre, tableau sans complaisance de la Belle Époque. François Mauriac, dans son Bloc-notes, écrivait à son propos : « Si Proust n’avait pas existé, on se fut peut-être aperçu que les Mémoires d’un enfant d’hier d’Abel Hermant et son Monsieur de Courpière, ce n’était tout de même pas rien. »

Après trois échecs et six élections blanches, Abel Hermant fut élu à l’Académie française le 30 juin 1927, par 23 voix contre 1 à Fernand Gregh et 3 au comte de Blois, au fauteuil de René Boylesve. Reçu le 19 janvier 1928 1928 par maître Henri-Robert, il recevrait à son tour Jacques de Lacretelle en 1938 1938 .

Abel Hermant était condamné le 15 décembre 1945 1945 pour faits de collaboration et, par voie de conséquence, exclu de l’Académie. Par mesure exceptionnelle, son fauteuil, comme celui d’Abel Bonnard, serait pourvu de son vivant.

Gracié et libéré en 1948 1948 , Abel Hermant tenta de se justifier sur sa conduite pendant l’Occupation dans Le Treizième Cahier.

Mort le 29 septembre 1950 1950 .

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