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Stefan Wul : Retour à « O »

lundi 30 décembre 2013, par Denis Blaizot

Éditions Fleuve Noir (Super Luxe) — 1976 1976

Synopsis :

Jâ Benal est condamné à l’exil lunaire par la « Haute Cour Mondiale » pour une négligence ayant provoqué la mort de milliers de personnes dans l’explosion d’un quartier de la ville de Lepolvi. En réalité, Jâ Benal, un atomiste de renom, est envoyé en mission secrète pour enquêter sur les projets belliqueux de la colonie fondée par les survivants des condamnés à mort envoyés depuis près de deux cents ans sur la Lune. Après sa condamnation fictive, Jâ Benal est expédié seul dans l’espace à bord d’un scaphandre de survie.

Mon avis : J’ai déjà lu des œuvres de stefan wul Stefan Wul Stefan Wul est le pseudonyme de Pierre Pairault (1922 - 2003).
Déjà tenté par l’écriture pendant ses années de lycée, il suit les conseils de son père et devient Chirurgien-dentiste. Mais dans les années 50, le démon de la littérature le reprend. Et c’est une remarque de sa femme — a-t-il dit dans un entretien — qui l’oriente vers la SF.
. C’était il y a longtemps, et je ne les ai pas gardées. Je pense, après avoir lu Retour à « O » savoir pourquoi.

Le livre que je tiens entre les mains est de 1976 1976 . Pourtant, dès les premières pages, j’ai compris qu’il était plus vieux que ça. Plutôt années 50. Pour en avoir confirmation, il suffisait de lire la quatrième de couverture. Chose que je fais rarement, sauf si je pense pouvoir l’utiliser pour la chronique que je rédige du lire.

Vous l’avez donc compris : sans être vieillot, le style de l’auteur est marqué par ses 60 ans. Mais s’il n’y avait que ça, je n’aurais qu’un avis entièrement positif à donner.

Les premières pages sont très « classiques » : Notre héros, condamné par la justice, est envoyé en exil sur la Lune qui sert uniquement de bagne, mais sans gardiens. Une variante des usages qui ont été fait de territoires comme la Nouvelle-Zélande, la Nouvelle-Calédonie ou l’Australie au XIXe siècle. Là où ça commence à dérailler, à mon goût : Notre héros n’arrive pas dans un gentil spatioport bien coquet. Non, Il percute la Lune à peu près n’importe où. Lui a rencontré des problèmes techniques, ok, mais c’est visiblement la façon de faire pour tous : ils arrivent n’importe où. C’est vrai qu’ils n’ont qu’un peu moins de 38 000 000 km2 à explorer pour trouver la colonie pénitentiaire !

Les pages qui suivent cet alunissage catastrophe sont peut-être les plus belles. Où on découvre un écosystème lunaire très original. Bon, pas très vraisemblable vu ce qu’on sait de la Lune, mais passons. Ne boudons pas notre plaisir.

La façon dont notre héros est soigné d’une infection consécutive à son arrivée mouvementée sur notre satellite rappellera sans doute aux amateurs éclairés de Science-Fiction le roman de Isaac Asimov Le voyage fantastique, paru aux États-Unis 10 ans plus tard.

Les pages suivantes m’ont bien plu, jusqu’à ce que Jâ Benal, le héros, réussisse à reprendre le chemin de la Terre. Le grand méchant, comprenant que tout est perdu, décide de tout faire sauter. La Lune est détruire, et cette destruction provoque la mort de toute l’humanité.... Là ça se gâte. Avec une fin comme celle-là, je ne peux pas dire que ce soit un bon livre.

En bref : Si vous avez aimé d’autres œuvres de Stefan Wul Stefan Wul Stefan Wul est le pseudonyme de Pierre Pairault (1922 - 2003).
Déjà tenté par l’écriture pendant ses années de lycée, il suit les conseils de son père et devient Chirurgien-dentiste. Mais dans les années 50, le démon de la littérature le reprend. Et c’est une remarque de sa femme — a-t-il dit dans un entretien — qui l’oriente vers la SF.
, vous pouvez vous risquer à lire Retour à « O ». Vous retrouverez avec plaisir la plume et l’imagination de l’auteur. Le premier roman du écrivain est rarement son meilleur. Sinon, Essayez plutôt Niourk ou Oms en série.

J’ai également lu :

  • Niourk
  • Oms en série

J’ai également vu les deux adaptations en dessin animé :

  • La Planète sauvage, adaptation du roman Oms en série. Sorti en 1973 1973 par René Laloux avec des dessins de Roland Topor.
  • Les Maîtres du temps d’après L’Orphelin de Perdide. Sorti en 1981 1981 par René Laloux avec des dessins de Mœbius.
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