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Isaac Asimov : La fin de l’Éternité
samedi 18 septembre 2021, par
Auteur : Isaac Asimov
Isaac Asimov
Titre français : La fin de l’Éternité
Titre original : The End of Eternity (1955
1955
)
Éditeur : Denoël(Coll. Présence du Futur
Présence du Futur
Collection de poche des éditions Denoël
)
Année de parution : 1970
1970
Quatrième de couverture :
• Mais ils ignorent qu’un jeune Éternel s’est épris d’une ravissante Temporelle et que l’amour peut saboter tous les principes de l’Éternité.
Avec cette extraordinaire aventure de l’homme dans le Temps et dans l’Éternité, Asimov nous prouve une nouvelle fois qu’il est bien le maître de la science-fiction.
Mon avis : Incroyable mais vrai ! Moi, grand amateur des œuvres d’Issac Asimov, j’ai failli interrompre ma lecture et laisser tomber ce roman. J’ai même envisagé qu’il me fallait peut-être revendre tous les livres que j’en possède. Pourquoi ? parce que pendant les 40% du début, ce roman est daté. Et s’il n’y avait cette histoire de voyage dans le temps bien mal ficelée, ce roman pourrait se passer au fin fond de l’Amérique profonde des années 50. Ben oui, les personnages principaux sont englués dans la civilisation misogyne de l’après-guerre américaine : une femme ne peut pas s’occuper de l’avenir du monde parce que sa fonction est de procréer. :-( C’est la mauvaise facette de cet écrivain. Et là ! au chapitre 8... l’histoire démarre enfin.
Mais qu’est-ce qu’il lui a pris de gérer le temps de l’humanité comme ça ? Les siècles sont décris comme les étages d’une tour. Vous ne choisissez pas l’année, mais le siècle de votre intervention... ce qui ne vous empêche pas d’arriver à destination à la seconde près. :-) Surtout ! À la façon dont Asimov le raconte, j’ai eu le sentiment qu’il y avait un mur entre deux siècles consécutif, et que pour les héros, la première ou la dernière année d’un siècle, c’était du pareil au même. L’énergie nécessaire aux sauts dans le temps est prélevée, par un procédé vaguement décrit, dans un futur très lointain, au cœur même de la supernova qui emportera le monde. Ok ! Pourquoi pas ! Mais là où cela devient étrange, c’est quand Asimov fait dire à un des personnages que, grâce à une machine, ils prélèvent encore l’énergie de la SN pour répliquer à l’infini dans le temps des station d’arrivée toutes équipées — même dans les époques où ils n’en ont pas besoin. D’accord, l’énergie d’une Super-Nova est colossale, mais elle n’est pas infinie. Et il devrait se produire un moment où l’énergie disponible ne l’est plus ni pour les réplications de station ni pour les voyages. Pas très logique tout ça.
Quoi qu’il en soit, la fin rattrape un peu cette maladresse et est nettement plus digne de ce grand écrivain. Mais ne découvrez pas son œuvre par ce roman. C’est un truc à le chasser de votre bibliothèque.
Pour conclure, un petit florilège d’extraits d’avis concernant ce livre. Vous allez voir que les avis divergent de façon extraordinaire :
• Les personnages sont très riches, Vs Les personnages sont relativement insipides, leur psychologie très peu développée, ils ne servent que de faire valoir au déroulement de l’intrigue. Ces deux-là ont-ils lu le même roman ?
• On sent clairement les débuts de l’auteur. Euh ! Comment dire ? Avant, il avait quand même publié les trois premiers romans du cycle de Fondation , une bonne partie des romans et nouvelles du cycle des robots... Bref, une grande partie de son œuvre de SF et parmi les romans les plus notables de l’ensemble. Alors avant d’écrire des C**** comme celle-là, renseignez-vous sur les œuvres de l’auteur concerné, merci.
• La fin de l’Eternité est un prélude au cycle de Fondation. Ah oui ? Tout ce qu’on peut dire c’est que les héros ont orienté le cours de l’histoire vers une exploration de l’espace plutôt que que celle du temps. Plutôt faible comme lien, non ?
• Voici un livre d’Asimov qui s’intègre de façon mineure aux cycles des Robots et de Fondation. Tellement mineure, que je n’y ai vu que du feu. :-) Non. Ce roman ne s’intègre pas du tout aux cycles des robots et de Fondation.
Bon, pour les deux derniers, c’est la faute de la quatrième de couverture de la nouvelle édition. Comme quoi, il ne faut pas croire toutes les idioties qu’ils écrivent pour vendre. :-)
En bref : Un roman que je ne relirai jamais et qui a bien failli me dégoûter de cet écrivain. Ça aurait été ballot. Je dois avoir encore une dizaine de recueils à lire avant d’envisager de relire ses romans.
L’édition Folio SF de 2016 2016 est des mêmes traducteurs (ce qui laisse supposer la même traduction) mais fait 120 pages de plus. Changement de maquette et de police de caractères uniquement ? Ou y a-t-il eu refonte de la traduction ? La première édition française étant de 1967 1967 , il est possible qu’elle ait été édulcorée... puisque les éditeurs de livres de poche aimaient faire cela dans ces années là.