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Henry Gréville : L’ours blanc

dimanche 3 novembre 2013, par Denis Blaizot

Henry Gréville est un nom que je connais depuis mon enfance, mais aussi étonnant que cela puisse paraître, je n’avais jamais eu la curiosité de chercher d’où lui venait cette notoriété. Ce matin, par le plus grand des hasard, J’ai enfin découvert qui il était... sur un site québécois : La Bibliothèque électronique du Québec dont l’une des pages (La bibliothèque Henry Gréville) s’intéresse à cette auteure originaire de La Hague (département de la Manche- 50).

J’en profite pour chaparder une petite biographie :

Henry Gréville, pseudonyme de Alice Marie Céleste Durand née Fleury (1842-1902 1902 ), a publié de nombreux romans, des nouvelles, des pièces, de la poésie ; elle a été à son époque un écrivain à succès.

Fille de Jean Fleury, écrivain haguais et professeur à Paris, elle l’accompagne en Russie quand il devient lecteur en littérature française à l’Université impériale de Saint-Pétersbourg. Elle y étudie les langues et les sciences avant d’y épouser en 1857, Émile Durand, professeur de droit français et amateur d’art.

Elle commence à écrire dans le Journal de Saint-Pétersbourg, puis, de retour en France, en 1872 1872 , elle prend le nom de plume d’Henry Gréville, en référence au village de ses parents. Elle écrit des romans sur la société russe et publie dans la Revue des Deux Mondes, le Figaro, la Nouvelle revue, le Journal des débats, le Temps…

Auteur prolifique, s’essayant au théâtre comme aux nouvelles, à la poésie comme au roman, elle a été à son époque, un écrivain à succès. Son manuel pour l’Instruction morale et civique pour les jeunes filles a été réédité 28 fois entre 1882 1882 et 1891 1891 .

Elle est morte, emportée par une congestion alors qu’elle suivait une cure à Boulogne-sur-mer.


Pour découvrir son œuvre, j’ai pioché dans ses nouvelles. Trois recueils sont disponibles sur ce site. J’ai commencé par jeter un œil à Nouvelles russes. Mais il s’agit de cinq longues nouvelles. J’ai alors reporter mon attention sur Croquis. Et là, un titre m’a attiré : L’ours blanc.

L’ours blanc est l’histoire amusante d’un neveu qui embobine un oncle avec une histoire de recette alchimique pour fabriquer de l’or. Moyennant finance, il lui laisse ce qu’il faut pour la mettre en pratique, mais avant de partir, il le mets en garde : surtout ne pas penser à l’ours blanc pendant l’opération sous peine de tout faire rater. Et justement, alerté sur ce point, l’oncle ne peut s’empêcher de penser à l’ours blanc à chacune de ses tentatives.

Son écriture est très agréable. Le ton plaisant et malgré le siècle écoulé, le style m’a paru moderne.

J’y reviendrait très certainement et vous conseille de découvrir cette auteure française, qui comme beaucoup de femme romancière de son époque avait du prendre un pseudo masculin.

Vous pouvez également l’écouter ici.