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William Hope Hodgson : Les mers grises rêvent de ma mort

mercredi 22 décembre 2021, par Denis Blaizot

Les mers grises rêvent de ma mort

Je sais que les mers grises rêvent de ma mort,
Sur les plaines grises où l’écume se perd dans le sommeil.
Où un vent humide gémit continuellement.
Et aucune vie n’est présente dans l’air oublié.
Ayhie ! Yoi ! mais oh ! l’humeur change.
La mer m’élève sur des montagnes vivantes ;
Comme une mère protège son bébé
Ainsi les collines féroces m’entourent,
Et une voix s’élève en rires puissants.
L’appel joyeux de la force qui me protège.
Ayhie ! Yoi ! Toute la splendeur de la mer
Me protège du massacre.
Oh ! Hommes des pays fatigués
Levez vos cœurs et vos mains,
Et pleurez. Vous n’êtes pas moi,
Enfant de toute la mer
Sur l’écume parmi les fontaines
Et la gloire
Et la magie de ce monde aquatique
Où, dans l’enfance, je fus précipité.
Pleure, car je meurs dans ma gloire ;
Et l’écume se balance et chante.
Et les grandes mers gémissent ; et les collines d’écume blanche tombent ;
Et je meurs dans ma gloire, mourant...
Mourant, mourant, mourant...