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William Hope Hodgson : À malin, malin et demi

jeudi 3 mars 2022, par Denis Blaizot

Auteur : William Hope Hodgson William Hope Hodgson William Hope Hodgson (1877 - 1918) fut un des maîtres du fantastique. Il a, parait-il influencé H.P. Lovecraft et Jean Ray, pour ne citer que les deux plus connus.

Titre français : À malin, malin et demi

Titre original : Diamond Cut Diamond with a Vengeance (1918 1918 )

Éditeur : Gloubik éditions

Année de parution : 2022 2022

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Mon avis :
Cette nouvelle est parue pour la première fois dans The red magazine de janvier 1918 1918 . Et elle n’a, jusqu’à aujourd’hui, jamais été diffusée en français. Pour son titre, Hodgson joue avec l’expression diamond cut diamond, qui peut se traduire par à malin, malin et demi et l’objet de l’expérience censée produire du diamant de synthèse. Ceci pour expliquer le titre original et justifier de mon choix pour le titre français.

Certains aiment à classer les œuvres littéraires dans des cases. alors j’aimerais bien avoir leur avis. Cette nouvelle ressort un peu de la SF, puisqu’il est question de l’invention d’une méthode de fabrication de diamant. Mais voilà ! Cette invention est au cœur de l’intrigue mais n’en est pas le sujet. Elle a un petit « roman noir » puisqu’il est question d’un associé qui tente de tromper ses partenaires en affaire. Mais là, pas de mort, pas de bagarres, etc. Ce n’est même pas un thriller. Bref. Une solution, à mon avis : la classer aventure. Oui, mais... nos héros ne s’éloignent jamais de la banlieue londonienne.

En bref : Mais quoi faire de cette nouvelle ? La lire. Et profiter de la verve de Hodgson qui fut aussi bon dans l’écriture de ce genre d’histoire que dans les œuvres fantastiques qui l’ont fait connaître :

Et pour vous appâter :

— Eh bien, M. Moss, dit Harrison à la fin de l’entretien, vous sentez-vous à l’aise pour mettre de l’argent liquide dans une grande opération ?

—  Certainement, répondit le joaillier. Si vous et Mlle Gwynn passez chez mon avocat demain à onze heures, nous ferons rédiger et signer l’accord.

Mlle Gwynn et Tony Harrison pouvaient tous deux voir que le grand joaillier savait ce qu’il faisait ; et lorsqu’il eut prononcé le résultat de leur travail, un diamant de très belle couleur, bien que petit, mais toujours un diamant selon tous les tests connus, ils se tournèrent naturellement l’un vers l’autre et se serrèrent la main en silence et en se félicitant mutuellement.

Tous deux étaient des Américains, qui s’étaient rencontrés à Londres dans le même cours de chimie et qui, au fil du temps, s’étaient si bien connus que M. Cupidon avait fini par se mettre sur leur chemin et les avait définitivement liés par une bague de fiançailles. Mais l’argent était malheureusement rare pour eux deux, et ils avaient d’abord considéré leur mariage comme un sacrement très éloigné dans le temps. Mais maintenant, soudainement, il se rapprochait, car un curieux travail expérimental qu’ils avaient effectué au cours des six derniers mois avait abouti à un succès dépassant de loin tout ce qu’ils avaient osé espérer.