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Roger Vercel : Remorques
vendredi 24 janvier 2025, par
Auteur : Roger Vercel
Titre : Remorques
Éditeur : Livre de Poche
Année de parution : 1980 1980
ISBN : n/a
Quatrième de couverture :
Né en 1894
1894
au Mans (Sarthe), Roger Vercel est professeur de lettres à Dinan après la guerre de 1914
1914
-1918
1918
, qu’il a faite en partie dans l’armée d’Orient. Il utilise son expérience d’officier pour son premier livre Notre Père Trajan (1930
1930
), et puise dans ses contacts avec les Terre-Neuvas hivernant à Saint-Malo la documentation de En Dérive et d’Au Large de l’Eden (Prix Comité Fémina France-Amérique 1932
1932
). Après l’éclatant succès de Capitaine Conan (Prix Goncourt 1934
1934
), il écrit une série de romans inspirés par la mer, dont Remorques (1935
1935
) et la trilogie de La Fosse aux vents (1949
1949
-1951
1951
).
De son voyage aux Etats-Unis en 1955
1955
, il rapporte les éléments d’Eté indien. Après son voyage aux Antilles en 1956
1956
, il écrit L’Ile des Revenants. En plus de seize romans traduits en diverses langues, on lui doit des nouvelles, des biographies, des ouvrages de critique littéraire.
Roger Vercel est mort en 1957
1957
, à Dinan (Côtes-du-Nord).
Une fois de plus, un signal de détresse a été capté, les conditions de sauvetage ont été posées et acceptées : le remorqueur Cyclone, capitaine André Renaud, quitte le quai de Brest où il reste amarré sous pression jour et nuit, prêt à partir au premier appel par n’importe quel temps.
Ce soir, l’ouragan rend la mer énorme, destructrice, mais malgré les avaries le Cyclone poursuit sa route vers le cargo grec Alexandros. Le prendre en remorque se révèle une tâche ardue, parce que le Grec ne s’aide pas et largue même une partie de ses passagers, entre autres la femme du capitaine.
Une remorque casse, la seconde aussi — au large de Sein — et la troisième est « maillée » juste à temps pour les sauver tous du naufrage. Celle-là, le Grec la rompra en vue de Brest afin de ne pas payer la note, car il a réussi à réparer pendant que le Cyclone peinait à le tirer d’affaire.
C’est à vous dégoûter du métier, comme la perte du vapeur anglais chargé de carbure qui explose à la sortie suivante, sans compter les ennuis à terre causés par la maladie de sa femme Yvonne, sa compagne de toujours. Pourtant, quand on vient l’avertit d’un nouvel S.O.S., Renaud s’arrache au chevet de sa femme mourante pour répondre à l’appel — ainsi le veut l’impérieuse tradition des gens de mer que Roger Vercel peint admirablement dans ce très beau roman qui a sa place parmi les classiques.
Mon avis :
Pourquoi ai-je lu ce livre ? D’abord parce que il a été adapté au cinéma par Jean Grémillon en 1941
1941
avec Jean Gabin et Michelle Morgan dans les rôles principaux. J’avoue : je ne l’ai pas vu. Secondo, je l’ai trouvé dans une boîte à lire et c’est l’occasion qui fait le laron. Le plus rageant, c’est que je suis convaincu que ce livre de poche étant en état quasi neuf avant d’être déposé dans cette boite. Mais j’ai remarqué le peu de respect que certaines personnes qui y fouillent réservent aux livres qui y sont déposés. Mais bon. Il était propre et complet. C’est le principal.
Maintenant que les présentations sont faites, passons au roman lui-même. Eh bien, si j’en crois la bande-annonce du film, le scénario ne ressemble pas vraiment au roman. Oh, bien sûr, il est question d’un remorqueur et de son capitaine. Mais là où le film met l’accent sur un trio amoureux, le roman est beaucoup plus axé dans le sauvetage en mer. Le héros est vraiment attaché à son épouse et si la femme sauvée en mer ne lui est pas indifférente, il ne va même pas jusqu’à flirter avec elle. Tout au plus est-il attiré. Mais son épouse, bien que gravement malade est la plus forte... ou bien est-ce la mer ?
En bref : Un récit prenant qui, bien qu’écrit en 1935 1935 , mérite votre attention.