Auteur : Grégoire Brissé
Titre français : Comment lire Fulcanelli. Alchimie & diplomatie
Éditeur : Dervy
Année de parution : 2024 2024
ISBN : 9791024217765
Quatrième de couverture :
Fulcanelli reste de nos jours l’alchimiste le plus lu, et certainement le moins compris. Ses œuvres, Le Mystère des cathédrales et Les Demeures philosophales, portant sur près de 800 pages, s’ingénient à présenter l’hermétisme du Grand Œuvre. Mais qu’entend-il par là ?
Pour aboutir à cette fin, il commente essentiellement des ouvrages architecturaux, bien choisis, du Moyen Âge et de la Renaissance ; et il nous dit que ces pierres « parlent ». Et si leur langage, pour lui, est double – exotérique et ésotérique –, ce qu’il faut saisir, c’est que son alchimie l’est tout autant.En effet, elle traite de la Pierre philosophale, ou Élixir, et de l’origine même du langage qui la décrit : la « langue des diplomates ». Pour illustrer ce dernier point, il va nous conduire, in fine, au sein d’un bar montmartrois du XIXe siècle où se rencontraient des individus appartenant à « la franc-maçonnerie internationale » ainsi qu’à « une obscure diplomatie ». Et là est son vrai message : l’alchimie concerne, outre la fabrication de l’Élixir, le rétablissement d’un ordre du monde qu’il a vu menacé.
Au travers des métaphores employées – l’hermétisme architectural d’un passé qui lui est lointain –, ce qu’il a voulu transcrire, c’est la solution apportée au grand problème politique qui affecte la France en ce début du XXe siècle, la guerre, par la voie des actions les plus secrètes d’une diplomatie telle qu’issue du Quai d’Orsay.
Mon avis : Lors de la masse critique « Non fiction » de février 2024 2024 sur Babelio, (Merci à Babelio et Dervy) j’ai repéré ce titre dans la montagne de livres proposés. Ayant lu et apprécié Le mystère des cathédrales et Les Demeures philosophales du dit Fulcanelli, j’ai été tenté par ce titre : Comment lire Fulcanelli. Alchimie & diplomatie. Je l’avais lu en curieux de l’histoire des sciences et de l’architecture. Avais-je quelque chose de plus à comprendre ? Ni une, ni deux, je postule pour une critique de ce livre. Et quelques jours plus tard, je le trouve dans ma boite aux lettres.
Et c’est là que ça se gâte. Maintenant que je l’ai...
Je vais commencer par quelque chose d’anodin : l’une des illustrations — toutes regroupées dans un port-folio couleur au centre du livre — est en triple. Oui, la sculpture intitulée L’humilité ou le corbeau est présente trois fois.
Maintenant... je prends ma respiration... le texte.
Arrive-t-il souvent aux éditions Dervy de publier un brouillon, une esquisse ? Je ne vois que cette excuse pour un truc aussi décousu.
Fulcanelli ? L’auteur en parle à peine. L’alchimie ? pas plus. Par contre, vous aurez droit à un résumé de la guerre de cent ans et à une explication des relations entre la France et l’Empire Germanique à la fin du XIXe siècle. Et à la page 178 je suis tombé là-dessus :
Ailleurs cette mise en relation de Guillaume de Lorris et de Jehan Clopinel ; son Mesnil-Guillaume, son Guillaume Ch. Ed. quand nous savons que Ed, en hébreu, signifie « témoin », témoignage ; simples coïncidences ce Guillaume...
Guillaume Ch. Ed. n’apparaît sous cette forme que dans l’index des Demeures philosophales mais dans le texte proprement dit il est question de Ch. Ed. Guillaume. Fulcanelli parle ici du célèbre Charles Edouard Guillaume métallurgiste, ingénieur, physicien, qui fut directeur du bureau international des poids et mesures, prix Nobel de physique 1920 1920 , inventeur de l’INVAR. Fulcanelli fait référence aux travaux de Guillaume sur la dilatation des métaux. (voir p. 141-142 de l’édition Pauvert, 1992 1992 , du tome 1 des Demeures Philosophales).
Il n’y a aucun jeu de mots à deviner. Donc j’arrête là ma lecture et vous déconseille de l’entreprendre. S’il raconte des c** sur Ch. Ed. Guillaume pour étayer son discours, le reste est-il plus crédible ?
En bref : Comment lire Fulcanelli ? En vous procurant les livres de Fulcanelli. Tenez ! Le mystère des cathédrales est en accès libre. Profitez-en.
