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Antoine Volodine : Terminus Radieux

jeudi 10 mai 2018, par Denis Blaizot

Auteur : Antoine Volodine
Titre : Terminus Radieux
Éditeur : Seuil
Date de parution : 21/08/2014 2014
Prix : 22,00 € TTC
624 pages
ISBN : 978-2-02113904-4

Quatrième de couverture :

Taïga sombre et immense, steppes infinies… La scène se passe d’abord après l’irradiation complète de la Sibérie et l’écroulement de la Deuxième Union soviétique, puis des siècles plus tard. La région, dévastée par des accidents nucléaires, est à jamais inhabitable. Entourés de paysages grandioses, des soldats fantômes, des morts vivants et d’inquiétantes princesses s’obstinent à poursuivre le rêve soviétique. Désormais le centre du monde a un nom, Terminus radieux, un kolkhoze dont la pile atomique s’est enfoncée sous terre. Solovieï, le président du village, met ses pouvoirs surnaturels au service de son rêve de toute-puissance : vie et mort, amour éternel, renaissance. Assisté par l’immortelle Mémé Oudgoul, il règne en maître sur le destin des hommes et des femmes qui ont atterri là. Non loin du kolkhoze passe une voie ferrée où circule un unique convoi, toujours le même. Prisonniers et militaires cherchent en vain le camp où leur errance prendra fin. Mais, là encore, Solovieï ordonne l’histoire. Il leur faudra attendre des milliers d’années pour que s’éteigne sa présence dans leur cauchemar.

Mon avis :J’ai failli l’acheter neuf à sa sortie. Je l’ai en fait acheté d’occasion dans une foire aux livres. Et j’en suis très content. car, pour être tout à fait franc, je n’ai pas fini la lecture de ce gros roman d’Antoine Volodine. Pourquoi ? Parce qu’il est mou et qu’après le dernier roman publié en français de Kim Stanley Robinson : 2312, ce n’était vraiment pas le moment que je continue à m’embourber dans des lectures ennuyeuses. Alors je suis passé à autre chose et je reviendrais peut-être sur cet excellent roman un jour prochain.

Comment excellent mais pas fini ? Eh bien oui. Ce roman, qui a obtenu le prix Medicis est un bon roman. Bien écrit, subtil, étrange, intriguant, mais... lent... vous pouvez pas savoir.

Dans un futur, probablement lointain mais indéterminé, quelques humains perdus survivent dans une Sibérie radioactive et abandonnée. Volodine invente des personnages forts : Mémé oudgoul, Volovieï, Kronauer, etc qui ont tous leur intérêt. Même le mécanicien/conducteur du train est suffisamment présent pour que vous vous en fassiez une bonne représentation. Ce monde et ces personnages sont tellement étranges, fantastiques, que vous ne trouvez pas surprenant qu’une voie ferrée abandonnée depuis de nombreuses années soit toujours praticable. Ou que les personnages puissent se rendre sans encombre dans la salle de commande incendiée d’une centrale nucléaire hors de contrôle depuis des décennies. Très vite, on accompagne les héros dans leurs pérégrinations au milieu de la toundra et de la taïga, à la recherche d’un goulag sans doute déserté depuis longtemps. À moins que les derniers occupants y soient morts, oubliés du reste de l’humanité.

Ce roman est découpé en quatre parties plus ou moins indépendantes. J’ai lu la première partie avec enthousiasme. L’entrain n’est retombé qu’au fil des pages de la seconde partie. Alors je vais peut-être attendre quelques jours pour m’attaquer directement à la troisième partie, pour le cas où.

En bref : Un roman à lire, à condition d’être dans le bon état d’esprit pour s’enfiler les 600 et quelques pages d’une histoire lente et improbable... plus improbable encore que le meilleur roman de space-opéra que vous pouvez avoir lu.

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