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Aldous Huxley : Le Meilleur des mondes

samedi 13 juillet 2024, par Denis Blaizot

Auteur : Aldous Huxley

Titre français : Le Meilleur des mondes

Titre original : Brave New World (1931 1931 )

Éditeur : Plon (Coll. rouge)

Année de parution : 1953 1953

ISBN : n/a

Quatrième de couverture :

Défi, réquisitoire, utopie, ce livre mondialement célèbre, chef-d’œuvre de la littérature d’anticipation, a fait d’Aldous Huxley l’un des témoins les plus lucides de notre temps.

« Aujourd’hui, devait écrire l’auteur près de vingt ans après la parution de son livre, il semble pratiquement possible que cette horreur s’abatte sur nous dans le délai d’un siècle. Du moins, si nous nous abstenons d’ici là de nous faire sauter en miettes... Nous n’avons le choix qu’entre deux solutions : ou bien un certain nombre de totalitarismes nationaux, militarisés, ayant comme racine la terreur de la bombe atomique, et comme conséquence la destruction de la civilisation (ou, si la guerre est limitée, la perpétuation du militarisme) ; ou bien un seul totalitarisme supranational, suscité par le chaos social résultant du progrès technologique. »

Bienvenue au Centre d’Incubation et de Conditionnement de Londres-Central. À gauche, les couveuses où l’homme moderne, artificiellement fécondé, attend de rejoindre une société parfaite. À droite : la salle de conditionnement où chaque enfant subit les stimuli qui plus tard feront son bonheur. Tel fœtus sera Alpha – l’élite – tel autre Epsilon – caste inférieure. Miracle technologique : ici commence un monde parfait, biologiquement programmé pour la stabilité éternelle... La visite est à peine terminée que déjà certains ricanent. Se pourrait-il qu’avant l’avènement de l’État Mondial, l’être humain ait été issu d’un père et d’une mère ? Incroyable, dégoûtant... mais vrai. Dans une réserve du Nouveau Mexique, un homme Sauvage a échappé au programme. Bientôt, il devra choisir : intégrer cette nouvelle condition humaine ou persister dans sa démence..

Mon avis : J’ai lu ce roman une première fois pendant ma scolarité. Je suis bien incapable de vous dire si c’était pendant mes années de collège ou de lycée. Mais je peux dire que je l’avais suffisamment apprécié pour lire dans la foulée Retour au meilleur des mondes.

Alors quand il y a quelques semaines, j’ai découvert deux vieilles éditions de ces deux livres, j’ai craqué ; avec un peu d’appréhension, je l’avoue, ayant fait une mauvaise expérience avec un auteur que j’avais également aimé durant la même période et que je critique maintenant.

Première critique : la traduction. Depuis 1933 1933 — année de la première édition française — et jusqu’à il y a peu, toutes les éditions françaises du Meilleur des mondes présentaient une traduction de Jules Castier. J’espère que depuis 1953 1953 , année d’impression du volume que j’ai entre les mains, la traduction a été révisée. Sinon, je ne comprends pas que ce livre est encore du succès car, il faut bien le reconnaître, elle n’honore pas ce court roman. On sent bien que certaines phrases sont des traductions littérales... à la limite du mot à mot. Et je pense que, s’il avait été plus long, je l’aurais abandonné.

À part ça, ce roman est bourré de bonnes idées qui mériteraient d’être plus creusées. Par ailleurs, il ne faudrait pas grand-chose pour le moderniser et en faire une critique de notre société et de son évolution possible. Un seul passage ne m’a vraiment pas plus, de par le choix de l’auteur : Huxley intercale sur plusieurs pages les répliques et les pensées de plusieurs personnages qui ne sont pas ensemble et, par là même, ne parlent pas de la même chose.

En bref : Ce roman développe l’idée intéressante d’une société humaine où tout est fait pour que chaque individu entre dans le moule et soit heureux d’y trouver sa place. Mais que ce passe-t-il quand une personne non formatée y est intégrée de force ? Quelles sont les conséquences sur cette société idéale ? Je vous laisse le découvrir.

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