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Émile Gaboriau : Le crime d’Orcival

samedi 2 novembre 2013, par Denis Blaizot

Synopsis : Autour du cadavre de la Comtesse de Trémorel se déroule une passionnante énigme policière que le pittoresque enquêteur Lecoq va résoudre. Il appuie son raisonnement logique d’une investigation patiente et graduelle où non seulement l’étude des empreintes mais aussi l’observation psychologique et l’analyse chimique jouent un rôle tout moderne.

Mon avis : Je viens d’entreprendre la lecture du crime d’Orcival d’Émile Gaboriau. Et là surprise : La description et le discours du maire d’Orcival me font irrésistiblement penser au maire de Champignac inventé par André Franquin pour les aventures de Spirou. De la même façon la description de M. Lecoq me fait penser aux déguisements d’Arsène Lupin (au moins dans la série TV avec Georges Descrière). Je savais que Conan Doyle avait été un grand admirateur de Gaboriau et ne se cachait de s’en être inspiré pour Sherlock Holmes. Mais serait-ce également le cas de Maurice Leblanc pour Arsène Lupin et de André Franquin pour le maire de Champignac ?

Aie ! Des pages 161 à 289, ça tourne au roman social. En effet l’un des enquêteurs, habitant le village, donne le détail de tout ce qui a conduit à ce meurtre dans le château du Valfeuillu. Adieu l’enquête policière, bonjour l’étude de mœurs. Heureusement, tout redeviens normal. L’enquête reprend ses droits.

De manière générale, je dirais que Le crime d’Orcival ne se lit pas aussi facilement que Monsieur Lecoq ou Le dossier n°113. En effet, ces 128 pages de « roman social », absentes de ces deux autres romans, peuvent facilement dégoûter le lecteur qui ne chercherait que l’enquête policière. Mais si vous cherchez à découvrir la société française du milieu du XIXe siècle au travers du genre policier, les œuvres de Gaboriau sont faites pour vous et ce roman en particulier. Il ne faut pas perdre de vue que, contrairement à des auteurs plus modernes, cet écrivain, qui mérite le titre d’inventeur du roman policier, décrit au travers de ses romans policiers la société de son époque à la manière d’un Balzac ou d’un Hugo.

À lire... sans l’ombre d’un doute.

J’ai lu aussi :

  • Monsieur Lecoq
  • Le dossier N° 113
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