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Citations et proverbes

vendredi 26 avril 2024, par Denis Blaizot

"L’habitude avec lui était tout le test de vérité :
Cela doit être vrai… je le fais depuis ma jeunesse."
Georges Crabbe



"La coutume l’emporte souvent sur la raison,
Et ne sert de raison qu’aux imbéciles."
Rochester



Beaucoup diront qu’une pratique à laquelle se livrent les « meilleurs » de chaque pays – apparemment tolérée par tous – ne peut pas être si violemment attaquée sans autre motif que le désir désintéressé de défendre un principe correct – mais on rappelle à ceux-là qu’il y a bien plus que la moitié de la population adulte masculine de chaque ville américaine est dépendante du tabac. Son effet néfaste sur les nerfs de l’homme n’en est-il pas moins grave pour cette raison ? Ainsi, dans le cas des boissons alcoolisées, peut-on débattre du fait que la grande masse de notre population consomme constamment cette « damnation humide » ? Et ne sait-on pas que c’est la source directe de la désolation du foyer et de la maison, la destruction du bonheur et du caractère, que cela a brisé plus de cœurs, rempli plus de tombes déshonorées que n’importe quelle autre folie humaine ? Est-ce que, dis-je, le fait de son universalité rend son influence destructrice moins puissante ? Je ne pense pas. Je ne crois pas non plus que le fait qu’une société se laisse entraîner dans la tolérance de la danse « moderne » efface le vortex effrayant dans lequel ses membres sont entraînés, ni ne compense la perte irréparable qu’elle subit dans la dégradation de son principal ornement : la ​​femme.

En fait, la Terre n’a rien de particulier en ce que nous pourrions nous attendre à retrouver dans d’autres mondes. Pourquoi devrions-nous supposer que c’est l’unique demeure de la vie ? ... Ce grain sur le sable de l’infini – cette petite planète d’un système sans importance – peut-il être l’unique demeure de la vitalité ?
Alériel ou les voyages dans les autres mondes, Rev. W. S. LACH-SZYRMA, M.A. 1886 1886 .
Après le plaisir de posséder des livres, et d’en jouir à la fois comme simple amateur et comme studieux, je ne connais guère de plaisir plus vif que celui d’en parler.
Là-dessus nous nous séparâmes, le vieux charpentier plus convaincu que jamais de ma folie, et moi réfléchissant à l’aveugle suffisance du vulgaire, qui ce croit le droit de mépriser tout ce que sa faible intelligence de s’explique pas.
« ...le plus grand des crimes, c’est de tuer la langue d’une nation avec tout ce qu’elle renferme d’espérance et de génie. Un homme est peu de chose sur cette Terre, qui regorge de vivants, et avec une langue, on referait le monde. »
Les professeurs, en règle générale, et en particulier les professeurs de sciences, ne sont pas les meilleurs écrivains du monde. Dommage qu’ils ne puissent pas enseigner l’économie d’énergie sans perdre celle de leurs lecteurs.

Si nous étions plus nombreux, nous les froussards, le monde serait peut-être un endroit plus tranquille.

On ne peut pas faire entendre raison à un homme qui n’en a jamais eu besoin.
W.L. Alden, Les souris remède. 1897 1897
Une faiblesse inhérente au gouvernement républicain était qu’il supposait l’honnêteté et l’intelligence de la majorité, « les masses », qui n’étaient ni honnêtes ni intelligentes.
« La richesse s’est accumulée en masses. Et la pauvreté, également en accumulation suffisante, s’en trouve inexorablement séparée, opposée, incommunicante, comme des forces en pôles positif et négatif. Les dieux de ce monde inférieur sont assis mâture sur des trônes étincelants, moins heureux que les dieux d’Épicure, mais tout aussi indolents, tout aussi impuissants, tandis que le chaos vivant et illimité de l’ignorance et de la faim s’agite sous leurs pieds, terrifiant dans sa sombre fureur. Combien d’entre nous pourraient être comparés à un sépulcre blanchi : à l’extérieur tout le faste et la force, mais à l’intérieur plein d’horreur et de désespoir et d’ossements de morts ! Les autoroutes de fer, avec leurs chaînes aux ailes de feu, relient toutes les extrémités de la Terre. Les quais et les môles, avec leurs innombrables flottes majestueuses, domptent l’océan pour en faire un souple porteur de fardeaux. Les mille bras du travail, de tendon et de métal, qui conquièrent partout, du sommet de la montagne jusqu’aux profondeurs de la mine et aux cavernes de la mer, s’emploient sans relâche au service de l’homme. Et pourtant l’homme n’est pas servi. Il a soumis cette planète, sa demeure et son héritage, mais il ne tire aucun profit de sa victoire. C’est triste à voir : au stade le plus élevé de la civilisation, les neuf dixièmes de l’humanité doivent lutter dans la plus basse bataille de l’homme sauvage ou même animal – la bataille contre la famine. Les pays sont riches, prospères dans toutes les formes d’accroissement, au-delà de tout exemple. Mais les hommes de ces pays sont pauvres, plus que jamais dans le besoin de toute subsistance, extérieure et intérieure ; de croyance, de connaissance, d’argent, de nourriture. »
Cela montre la fo­lie d’encourager l’émigration des oiseaux, tout comme l’exportation des lapins vers l’Australie a montré la folie de supposer que l’homme en sait plus que la nature sur la bonne répartition des animaux.
Personne ne m’a appris à apprendre, surtout pas les enseignants.
Ernö Rubik, Le Cube qui a conquis le monde. 2022 2022
« Il résulte de ce qui précède que ceux-là auront le moins vieilli dont le mouvement pendant la séparation aura été le plus éloigné d’être uniforme, qui auront subi le plus d’accélérations. »
"Ceux que s’entêtent de pratique sans science sont comme des marins montant sur un navire sans timon ni boussole et qui ne savent jamais avec certitude où ils vont.
Étudie cette science, ensuite viendra la pratique de cette science"
Léonard de Vinci, Traité de la Peinture
Douter de tout ou tout croire sont deux solutions également commodes, qui l’une et l’autre nous dispensent de réfléchir.
Henri Poincaré (1854 1854 -1912 1912 )
Il est bon de rappeler qu’une simple accumulation d’observations, quelque grand qu’en soit le nombre, ne constitue pas la science, surtout si ces observations ont été rassemblées sous l’influence des mêmes opinions et dans des conditions essentiellement semblables.
La bibliographie médicale., J.-S. Billings, 1882 1882
Celui qui soutient que nous n’avons aucune certitude absolue sur le futur du climat de notre planète dit la vérité. Mais il est stupide d’affirmer qu’un danger n’est pas grave parce qu’il n’est pas mathématiquement certain qu’il se produise.

Si nous découvrons une bombe enterrée sous une aire de jeux pour enfants, nous ne la laissons pas là en disant « il n’est pas certain qu’elle éclate ». Si un incendie se déclare dans la cave, une personne raisonnable cherche un extincteur, appelle les pompiers, sort de la maison... Si elle dit « il n’est pas absolument certain que l’incendie se propage. Je vais donc continuer tranquillement à prendre mon petit déjeuner », c’est un idiot. C’est exactement l’attitude de ceux qui soutiennent que le problème n’est pas grave parce que nous n’avons pas de certitude en ce qui concerne le climat.

Écrits vagabonds, Carlo Rovelli, 2019 2019
« Si tu veux être heureux une heure, bois un verre. Si tu veux être heureux un jour, marie-toi. Si tu veux être heureux toute ta vie, fais-toi jardinier.  »

Proverbe Chinois (?)
“Si j’avais une heure pour résoudre un problème, je passerais cinquante-cinq minutes à définir le problème et seulement cinq minutes à trouver la solution.”

Albert Einstein, source inconnue.
Les examens en général ne prouvent certainement pas grand’chose ; mais par quoi les remplacer ? Ils sont nécessaires, indispensables, en tant qu’obstacle dressé devant le candidat et capable d’arrêter quelquefois les élèves les moins doués, parmi ceux qui se précipitent dans des carrières encombrées. C’est un filtre qui ne doit laisser passer que les élèves les plus intelligents, mais c’est surtout un stimulant de leur zèle, un excitant au travail ; car sans cela, il n’y aurait aucune sanction du labeur des élèves, et on ne saurait comment les astreindre à acquérir le minimum de connaissances qui leur permettra de surmonter l’obstacle.

Dastre, Enquêtes : La réforme des études médicales, la revue scientifique, 10 mars 1906 1906 .
Le jour des morts

D’après le mythe antique, la mort et l’amour sont frères : l’un donne la vie, l’autre l’enlève. C’est que la mort est la fin nécessaire de tout acte et de toute forme de l’Être. Sans la mort, conséquence fatale de la vie, le monde serait insensible, immobile, et, par rapport à notre conception des choses, anéanti.

Marcellin Berthelot, Pensée, publiée dans le Journal, 2 novembre 1895 1895 .
L’humanité, qui a longtemps dépensé ses richesses minérales sans compter, paraît arriver à un de ces tournants de la vie où l’on commence à se demander de quelles ressources on pourra disposer pour la finir.

Louis de Launay, La Nature N°2127 - 28 février 1914 1914
« La seule chose qu’on est sûr de ne pas réussir est celle qu’on ne tente pas. »
Paul-Emile Victor
Épicure, Lucrèce, tous les Épicuriens, étaient du même sentiment, et Métrodore trouvait qu’il était aussi absurde de ne mettre qu’un seul monde dans le vide infini, que de dire qu’il ne pouvait croître qu’un seul épi de blé dans une vaste campagne.

Entretiens sur la pluralité des mondes, par Fontenelle ;
Précédés de l’Astronomie des Dames par J. de Lalande. 1820 1820
« Supposons, dit Fontenelle, qu’il n’y ait jamais eu nul commerce entre Paris et Saint-Denis, et qu’un bourgeois de Paris qui ne sera jamais sorti de sa ville soit sur les tours de Notre-Dame et voie Saint-Denis de loin ; on lui demandera s’il croit que Saint-Denis soit habité comme Paris ; il répondra hardiment que non ; car, dira-t-il, je vois bien les habitants de Paris, mais ceux de Saint-Denis je ne les vois point, et on n’en a jamais entendu parler ; il y aura quelqu’un qui lui représentera qu’à la vérité, quand on est sur les tours de Notre-Dame, on ne voit pas les habitants de Saint-Denis, mais que l’éloignement en est cause ; que tout ce qu’on peut voir de Saint-Denis ressemble fort à Paris ; que Saint-Denis a des clochers, des maisons, des murailles, et qu’il pourrait bien encore ressembler à Paris pour ce qui est d’être habité. Tout cela ne gagnera rien sur notre bourgeois ; il s’obstinera toujours à soutenir que Saint-Denis n’est point habité, puisqu’il n’y voit personne. Notre Saint-Denis c’est la Lune, et chacun de nous est ce bourgeois de Paris qui n’est jamais sorti de sa ville. »

Entretiens sur la pluralité des mondes, par Fontenelle ;
Précédés de l’Astronomie des Dames par J. de Lalande. 1820 1820
Si les utopies sont, par définition, inaccessibles à toute objection, pourquoi faut-il que les êtres vivants s’acharnent à les détruire sitôt qu’elles naissent ?

Un souvenir de Loti, Philippe Curval. 2018 2018
La clarté est, selon moi, la politesse de ceux qui, voulant enseigner, s’adressent au public.

Astronomie populaire, t. 1, Avertissement de l’auteur. Fr. Arago.
A ces masses inquiètes, qui cherchaient une idole ou une croyance à leur fantaisie, le triumvirat des Nemsèdes répondit par ce dogme qui retentit d’un bout du monde à l’autre :
CROYEZ EN VOUS.
Croyez en vous, c’est-à-dire, n’ayez d’autre culte que la perfection de la nature humaine. Étendez sans relâche les facultés de cet être intelligent qui a déjà asservi la terre, et qui par les progrès de son industrie fera dans l’avenir de sa race une race de demi-dieux.
Ainsi fut fondé le culte de l’homme...

Star ou Psi de Cassiopée, Charlemagne Ischir Defontenay, 1854 1854
Que voulez-vous ? je vieillis ; mais vieillir, c’est le seul moyen de vivre longtemps.

En ce siècle, la protection est une hérésie, et les États qui apportent des restrictions à la liberté commerciale ne comprennent pas leurs véritables intérêts.

Nous appelions, en théorie, ceux qui produisaient la nourriture des hommes libres. Il n’en était rien et leur liberté n’était qu’un mot. La classe dirigeante possédait la terre et les machines. C’est pour elle que peinaient les producteurs, et du fruit de leur travail nous leur laissions juste assez pour qu’ils puissent travailler et produire toujours davantage.

Comme on a peur de demander des explications, on prête des intentions à autrui, on fait des suppositions que l’on croit vraies, puis on défend ces suppositions et on donne tort à l’autre.

Colette
Il y a une chose plus triste à perdre que la vie, c’est la raison de vivre, plus triste que de perdre ses biens, c’est de perdre son espérance...

Paul Claudel
Que faut-il de plus, sur la terre, que des baisers, de joyeux chants, un peu de vin dans un grand verre, et l’amour, quand on a 20 ans ?

Honoré Varlet, La Musette, 1884
Le proverbe aussi dit : Celui-là seul est sage,
Qui de ne se hâter sait avoir le courage ;
Jamais il n’advient de profit
À qui laisse sans frein galoper son dépit.

Chaucer, Les contes de Cantorbery, tome II
Il valait mieux, disaient-ils, être raisonnable que raisonneur ; imaginatif que rêveur, et avoir du discernement ou de la perspicacité que la simple connaissance.

À 50° de latitude nord, sur la Terre, des mineurs m’ont affirmé que, pendant les hivers les plus rigoureux, alors que le sol est gelé et couvert de neige, ils étaient obligés pour travailler d’ôter leurs vêtements, tant la chaleur était forte. Pourquoi ne pas utiliser cette chaleur souterraine ? Pourquoi craindre l’épuisement de vos mines de houille ? La chaleur de la Terre seule, dépasse de beaucoup celle que pourraient fournir toutes vos mines réunies.

Alériel : « Voyage d’un habitant de vénus », La Science Illustrée La Science Illustrée La science illustrée est un journal hebdomadaire de vulgarisation scientifique créé en octobre 1875. Son premier numéro porte porte la date du 18 Octobre 1875. Les principaux rédacteurs sont Adolphe Bitard, Louis Figuier et Élysée Reclus pour la première année mais ils cèdent la place à de nouveaux noms dès le début de la seconde année. Cette première version a duré au moins jusqu’en 1877.

Le titre fût repris par Adolphe Bitard en décembre 1887 peu de temps avant sa mort et Louis Figuier prend sa relève dès le mois de mars 1888.

Largement illustré, il contient dès le premier numéro de janvier 1888 des nouvelles et romans à épisode. Les romans seront signés entre-autre par Louis Boussenard, Albert Robida et Jules Verne. On y retrouvera également les signatures de rédacteurs des revues La Nature et la Revue Scientifique.

À partir du n°340 ( premier numéro du second semestre 1894) la date disparaît de la première page du cahier hebdomadaire, mais reste inscrite sur la couverture.

La première page du fascicule n°901(4 mars 1905) porte en regard de la date les mentions S.I. N°901 et S.A.N. N°175. S.A.N. est l’abréviation de Sciences, Arts, Nature, créée en novembre 1901. Doit-on comprendre que ce fascicule était vendu sous deux titres ?

Je n’ai pour l’instant aucune information sur le devenir de cette publication au-delà de l’année 1905.
, avril 1889 1889
— Et votre génération est pressée, pressée d’arriver et de réussir. On veut vivre vite, à notre époque, et vous suivez le mouvement. Cependant est-ce bien là réellement le bonheur ?

— Alors, fit Mr Saunders, je suis d’autant plus étonné que ces procédés ne soient pas universellement appliqués par les agriculteurs, de préférence aux engrais chimiques qui coûtent si cher et qu’il faut renouveler chaque année. »
L’inventeur eut un sourire désabusé.

« Et ne comptez-vous pas avec la routine séculaire et la méfiance des paysans envers les nouvelles découvertes de la science ? s’écria-t-il.

Passer pour un idiot aux yeux d’un imbécile est une volupté de fin gourmet...

Georges Courteline
Il n’est pas nécessaire que ces hypothèses soient vraies, ni même vraisemblables. Une chose suffit : qu’elles offrent des calculs conformes à l’observation.

Osiander, éditeur de Copernic.
Le principal fléau de l’Humanité n’est pas l’ignorance, mais le refus de savoir.

Simone de Beauvoir
La grosse masse des gens servent l’État, non en tant qu’hommes, mais en tant que machines, avec leurs corps. Ils sont dans l’armée active, dans la garde nationale, ils sont concierges, policiers, gardiens de prison, agents, etc. Dans la plupart des cas, ils manquent totalement d’exercice mental, qu’il s’agisse du jugement ou du sens moral.

Henry David Thoreau, Désobéissance civile

Qui est apte à être un officier
n’est pas belliqueux
Qui est apte à combattre
ne se met jamais en colère
Qui est apte à vaincre son ennemi
ne l’affronte jamais
Qui est apte à employer les hommes
se met au-dessous d’eux
C’est là la vertu de non-rivalité ;
c’est là aussi la capacité
d’employer les hommes ;
c’est là enfin l’apogée
d’être digne du ciel.

Lao-Tseu, Tao-tö-king, LXVIII - (Les philosophes taoistes tI, La pléiade — 1980 1980
La brièveté est l’âme de l’esprit.
(brevity is the soul of wit)

William Shakespeare, Hamlet Act 2, scene 2, 86–92
Un pèlerin en route vers Chartres voit un type fatigué, suant, qui casse des cailloux. Il s’approche de lui :
— Que faites-vous, monsieur ?
— Vous voyez bien, je casse des cailloux, c’est dur, j’ai mal au dos, j’ai soif, j’ai chaud. Je fais un sous-métier, je suis un sous-homme.

Continuant, il voit plus loin un autre homme qui casse des cailloux ; lui n’a pas l’air mal :
— Monsieur, que faites-vous ?
— Eh bien, je gagne ma vie. Je casse des cailloux, je n’ai pas trouvé d’autre métier pour nourrir ma famille, je suis bien content d’avoir celui-là.

Poursuivant son chemin, le pèlerin s’approche d’un 3e casseur de cailloux, souriant, radieux :
— Moi, Monsieur, dit-il, je bâtis une cathédrale.

Le fait est le même, l’attribution du sens au fait est totalement différent. Et cette attribution du sens vient de notre propre histoire et de notre contexte social.
Quand on a une cathédrale dans la tête, on ne casse pas les cailloux de la même façon.

Boris Cyrulnik “Les clés du bonheur”.
« Mille hommes qui ne craignent pas pour leur vie, sont plus redoutables que dix mille qui craignent pour leur fortune. »

Essai sur les règnes de Claude et de Néron, Denis Diderot, éd. Frères de Bure, 1779, p. 440
« Nous ne sommes pas autre chose que l’image que nous donnons de nous-mêmes ; alors mieux vaut y regarder à deux fois avant de se choisir une image. »

« Nous voyons souvent celui qui s’est trop hâté de mettre en avant une théorie fausse, n’y renoncer qu’avec peine, même après qu’on l’a démontrée fausse. »

Balfour Stewart, lors d’une conférence au Owens College de Manchester — 1871 1871



« il faut plus que des idées pour changer le monde. Il faut quelqu’un pour les porter. »

Bob Marley(Enfin ! Peut-être.)
« Dans notre pays, on oublie trop souvent de faire l’application immédiate des découvertes et des idées ; on laisse à d’autres le soin d’en tirer avantage, quitte à le regretter ensuite. »

A. Milne-Edwards Séance publique annuelle des cinq académies
(discours publié dans La Revue Scientifique — 28 octobre 1882 1882 )
« Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, je vous propose d’essayer la routine… Elle est mortelle. »

Le manuscrit retrouvé, Paulo Coelho
(je n’ai pas réussi à identifier l’origine de cette citation)
« là où sont les bois, là est le cœur de la patrie, et un peuple qui n’a plus de forêts est bien près de mourir ».

« Il n’y a que 10 sortes de personnes : celles qui comprennent le binaire et celles qui ne le comprennent pas. »
« Dans le monde, généralement, la majorité n’aime pas à recevoir les taloches, ni les bousculades ; mais la majorité est toujours pleutre, poule mouillée et moutonne ; et il suffit de quelques douzaines de braillards pour faire grand bruit et grand mal. Les honnêtes gens, dès qu’ils entendent casser un réverbère, se ramassent dans leurs coquilles en attendant leur tour d’être écrasés ; les demi-coquins se laissent entraîner, sans en avoir précisément envie, à singer les gros et à crier comme eux ; et la franche canaille, qui n’a rien à perdre, et qui, par nature, aime à faire le mal, qui s’amuse des coups qu’elle donne et se fiche des coups qu’elle reçoit, pourvu qu’elle fasse du désordre et du vacarme, et qu’il y ait des pots cassés, la canaille complète entraîne la demi-canaille à sa suite, et, devant une pincée d’enragés qui aboient, on voit des millions de bêtas trembler ou applaudir par peur, jusqu’à ce que les francs et vrais vauriens les mangent, en gros ou en détail ; et finissent par mourir d’indigestion ; quelquefois après s’être mangés entre eux. »

Mémoires de Propre-à-rien par Jean Loyseau, Cordonnier 1873 1873 
« Si la crédulité fait les sots, la foi fait les saints »

Claude Tillier, Sainte-Flavie œuvres Tome 3 — 1846
« Demander pourquoi nous avons besoin de bibliothèques alors qu’il y a autant d’informations disponibles partout, revient à demander si les cartes routières sont nécessaires alors qu’il y a tellement de routes sur terre »

Jon Bing (1944 - 2014 2014 ) Écrivain norvégien et Professeur de droit au Centre de Recherche Norvégien Informatique et Droit de l’Université d’Oslo
« La notion de bibliothèque est fondée sur un malentendu, à savoir qu’on irait à la bibliothèque pour chercher un livre dont on connaît le titre. C’est vrai que cela arrive souvent mais la fonction essentielle de la bibliothèque, de la mienne et de celle des amis à qui je rends visite, c’est de découvrir des livres dont on ne soupçonnait pas l’existence et dont on découvre qu’ils sont pour nous de la plus grande importance. »

Umberto ECO. De biblioteca. L’Echoppe, 1986 1986 .
Ne couper pas ce que vous pouvez dénouer.

Joubert, Maximes et pensées
« Je plains l’homme accablé du poids de son loisir. »

Voltaire (J’aimerais bien pouvoir préciser dans quelle œuvre ou lettre, il a pu écrire cela)
Bientôt tu auras tout oublié, bientôt tous t’auront oublié.

Marc Aurèle, Pensées pour moi-même, Livre VII, traduction F. Vervliet.
Si vous ne voulez point passer pour fou, entrez dans la folie commune ... Ne dérangeons point nos petits cochons.

Octave Uzanne, Les zigzags d’un curieux. 1888 1888
La probabilité que votre équipement informatique tombe en panne est proportionnelle à l’importance ou à l’urgence du travail que vous avez à réaliser.

Denis Blaizot (Corolaire à la célèbre Loi de Murphy)
J’écoute et j’oublie
Je lis et je comprends
Je fais et je me souviens

Denis Blaizot (... enfin , c’est ma version)
Ne dites pas « je vais essayer ». Faites tout votre possible pour atteindre le but fixé. Il sera toujours temps d’expliquer l’échec.

Denis Blaizot
Avant donc que d’écrire, apprenez à penser.
...
Ce que l’on conçoit bien, s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément.

Boileau Despréaux - De L’Art poétique, Chant I (1674)
C’est tellement simple qu’un enfant de 5 ans le comprendrait. Qu’on aille me chercher un enfant de 5 ans !

Groucho Marx
Tseu-koung demanda lequel de See ou de Chang était le plus sage. Le philosophe dit : See dépasse le but ; Chang ne l’atteint pas.
— Il ajouta : Cela étant ainsi, alors See est-il supérieur à Chang ?
Le philosophe dit : Dépasser, c’est comme ne pas atteindre.

Confucius. Les Entretiens XI-15 , édition G. Pauthier (Bibliothèque Charpentier - 1852 1852 )



Des traductions plus modernes, mais pas forcément plus justes, donnent pour cette dernière phrase : Dépasser le but, ce n’est pas l’atteindre.

Non quia difficilia sunt non audemus, sed quia non audemus, difficilia sunt.

Sénèque. Lettres à Lucilius XVII, 104, 26



Que vous trouverez souvent sous cette forme, sans référence :
« Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce nous n’osons pas qu’elles sont difficiles »
ou encore « Ce n’est pas la difficulté qui fait manquer d’audace ; c’est le manque d’audace qui fait la difficulté »

Sénèque, Entretiens, Lettres à Lucilius, traduction P. Veyne, Robert Laffont, p 1003
En technologie comme en science, il ne s’agit pas de croire, mais de savoir.
Quand je sais, je démontre.
Quand je ne sais pas, je cherche.

Denis Blaizot
S’il n’y a pas de solution, c’est qu’il n’y a pas de problème.

Proverbe Shadok
La théorie, c’est quand on sait tout, alors que rien ne fonctionne.
La pratique, c’est quand tout fonctionne, bien que l’on ne sache pas pourquoi.
Ici, il existe un harmonieux mélange entre la théorie et la pratique, rien ne fonctionne et personne ne sait pourquoi.

Albert Einstein, enfin... peut-être
Quelqu’un a dit : On a remarqué, à la honte de l’humanité, que, lorsque le muletier avait dispute avec son mulet, c’était toujours le muletier qui avait tort.

À mesure que les connaissances humaines se perfectionnent et s’étendent, il devient plus difficile d’être célèbre ou utile. Tel eut été un savant et un homme d’esprit il y a deux cents ans, qui n’est aujourd’hui qu’un ignorant et un sot.



Un homme ivre, ou égaré par la passion ou la peur, ou abruti par l’esprit de parti ou le fanatisme, est certainement, pour l’intelligence, bien au dessous de l’animal, qui, dans toutes les circonstances, a l’instinct de sa conservation et le coup d’œil juste.

L’opinion est le seul bien que nous ayons en propre, et c’est celui qui nous est le plus contesté.

Cette terre parée de verdure et de fleurs, c’est un phthisique dont les joues sont roses, mais dont la vie est condamnée. Un temps viendra où elle ne sera plus qu’une masse inerte, morte, glacée, une grande pierre sépulcrale sur laquelle Dieu écrira : « Ci-gît le genre humain. »

Claude Tillier, Mon oncle Benjamin
Et de l’argent qu’on met de côté, encore une fois, à quoi cela sert-il ? De l’argent qu’on met de côté ! Mais c’est de l’argent qu’on démonétise ! Si ta tire-lire doit rester irrévocablement fermée, peu importe que tu y jettes des pièces d’or ou des tessons de vaisselle ?

Claude Tillier, Belle-Plante et Cornélius