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Laurent Genefort : Les temps ultramodernes
mercredi 25 mai 2022, par
Titre français : Les temps ultramodernes
Éditeur : Albin Michel (Coll. Imaginaire)
Année de parution : 2022 2022
ISBN : 9782226461599
Quatrième de couverture :
Mon avis : Une réalité alternative dans laquelle un matériau (totalement imaginaire) permet de compenser la gravité. Et l’essor des gratte-ciel, des transports aériens et surtout de la conquête spatiale, a un siècle d’avance. Le lecteur se retrouve plongé dans un univers à la Albert Robida Albert Robida . Les accès principaux aux immeubles se font par les toits. Ou, pour le moins par les étages supérieurs. Il y a des tours en treillis métallique élancées à tous les coins de rues. Et pourtant, nous sommes toujours dans cette société du début du XXe siècle. Pas d’électronique, pas de supercalculateurs, pas d’internet ni de téléphonie mobile. Des automobiles datant des années vingt, les quotidiens de la même époque. Mais aussi des personnalité de cette période-là, comme les Curie. Vous noterez d’ailleurs une petite différence par rapport à notre réalité : Pierre Curie n’y est pas mort en 1906 1906 . Ce sont même ses travaux sur la Cavorite — le fameux matériaux anti-gravitique — qui provoque un crack boursier que Genefort situe en 1923 1923 . À côté de tout ça, on retrouve les remous politique de l’entre-deux guerres : Anarchisme, communisme, extrême-droite, fascisme. Bref. Le lecteur est vraiment plongé dans une réalité alternative pas si différente de la nôtre de bien des côtés.
Voilà. Le décor est planté. Alors que dire de l’histoire ? en fait, je devrais dire les histoires ; Car l’auteur alterne, chapitre après chapitre, les histoires d’une deux-douzaine d’individus qui, au final, sont mêlés à la même affaire : la Cavorite, ses marchandages internationaux, ses trafiques illégaux. Accords secrets entre états, trafiquants sans scrupules qui ne se gênent pas pour massacrer les indigènes martiens pourvu qu’il ait du profit, etc. Tout cela m’a plu. Je n’ai qu’un seul regret : j’ai eu le sentiment que les deux premiers tiers — que j’ai avec beaucoup d’intérêt — constituaient la mise en place, alors que le derniers tiers amenait la résolution de chacun des « problèmes » des différents protagonistes sans qu’ils ne rencontrent de véritables difficultés. Attention ! Ce n’est que mon ressenti et j’ai la conviction que, maintenant que je connais les tenant et aboutissants de tout ça, je n’aurais plus cette impression si je le relisais.
En bref : Je suis satisfait de ma lecture — qui m’a suffisamment emballé pour que je mette de côté d’autres lectures que j’ai l’habitude de faire en parallèle — et je vous invite à le découvrir.
P.S. : L. Genefort a eu la bonne idée de compléter ce roman par un simulacre d’essai sur la cavorite : Abrégé de cavorologie que l’éditeur distribue gratuitement au format epub. Et, malheureusement, seulement au format epub.
Pour ma part, je voulais une édition papier pour la ranger à côté du roman. ni une ni deux, voilà qui est fait. Avant de la mettre à votre disposition, je vais demander son accord à l’auteur.
En tout cas cet abrégé est une excellente idée. Vous y retrouvez ce qui fait la clé de voûte de ce roman. Bonne lecture.