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Marie C. Farca : Terre

vendredi 24 juillet 2020, par Denis Blaizot

Auteur : Marie C. Farca

Titre français : Terre

Titre original : Earth (1972 1972 )

Éditeur : Denoël (Présence du futur Présence du Futur Collection de poche des éditions Denoël )

Année de parution : 1974 1974

Quatrième de couverture :

Il vient d’une planète appelée Terre où il était chargé d’étudier, en voyageant dans l’espace, les origines de l’Univers.

Et voici que la planète où son vaisseau a sombré est peuplée d’êtres rescapés d’un cataclysme nucléaire, et qui appellent leur sol : Terre.

Où se trouve donc la vraie ?

Extrait :

Aucune espèce ne doit disparaître, c’est un raisonnement à la portée d’un enfant.
— rien ne doit disparaître ? Vraiment rien ? Pas même ce qui dérange les gens ?
Cette remarque fit rire Chasseur.
— Et les gens, crois-tu qu’ils ne peuvent pas être gênants, eux aussi ?
....
Ames pensait à sa propre planète et à tout ce qui s’y était déjà éteins, pas par accident, mais par sélection volontaire. Toute forme de vie qui déplaisait aux gens avait été supprimée ; qui gênait les gens avait été écarté ; qui menaçait les gens avait été annihilé. Et inversement, toute forme de vie représentant un embellissement, un épanouissement, une source de réconfort ou de plaisir avait été exploitée au point qu’elle n’existait plus pour elle-même mais pour les gens. Sur de telles bases sélectives on avait ensuite décidé de mutations ou d’extinctions justifiées.

Mon avis : J’ai lu ce roman pour la première fois au début des années 80, et depuis j’attendais avec espoir que l’auteure se décide à reprendre la plume... Mais non, Marie C. Farca n’a semble-t-il produit que deux romans en SF [1]. Ils ont tous les deux deux été traduits en français dans les années 70 ; soit peu de temps après leur publication US.

Depuis cette première lecture enthousiaste, je m’étais juré de les relire un jour. Voilà qui est fait aujourd’hui pour le premier volume. Et je confirme ma première impression.

Le style peut paraître légèrement vieillot, mais est largement compensé par la modernité du thème.

Un homme, originaire d’une planète Terre hyper-technologique, où la nature a été complètement anéantie, où les êtres humains se reproduisent en bocal, à la façon du meilleur des mondes, d’Aldous Huxley, se nourrissent grâce à des gélules(idées en vogue en SF dans ces années-là), etc. échouent sur une planète, que ses habitants appellent aussi Terre, où la civilisation humaine se réduit à quelques individus sous un dôme abritant le seul écosystème florissant de la planète(Si la quatrième de couverture prétend que cette état de chose est dû à un cataclysme nucléaire, à aucun moment dans le roman la cause n’est clairement établie. Il est simplement dit que la planète a été florissante dans un passé peut-être pas si lointain, mais que les humains ont fini par produire la ruine de la planète.).

Choc des cultures, brassages des modes de pensées. Notre héros découvre une autre façon de voir le monde... et de s’y intégrer(voir l’extrait ci-dessus, qui n’est pas le seul à mériter de servir d’exemple.). Il repartira complètement transformé de cette expérience. Son départ ne se fait pas sans verser quelques larmes, sans exprimer quelques hésitations sur l’avenir du Monde. Son passage sur ce monde laissera des traces, mais quelle influence aura-t-il sur le sien ? Vous le saurez en lisant la suite.

En bref : À lire absolument.

À lire également : Marie C. Farca : Terre 1011

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[1A-t-elle écrit autre chose ? Mystère. Elle n’a même pas de page sur Wikipedia EN.