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Cousin de Grainville : Le dernier homme

mardi 19 mars 2024, par Denis Blaizot

Auteur : Jean-Baptiste-François-Xavier Cousin de Grainville (1746-1805 1805 )

Titre français : Le dernier homme.

Éditeurs : Deterville

Année de parution : 1805 1805

Présentation :

Omégare raconte son histoire. De sang royal, il vit le jour à une époque où, depuis vingt ans, l’hymen n’était plus fécond, où les hommes arrivaient au terme de leur vie sans être suivis d’une nouvelle génération qui dût les remplacer. Sa naissance fut un phénomène. On accourut des extrémités de l’Europe pour voir l’homme enfant, son père le prit dans ses bras en s’écriant : « le genre humain vit encore ! » Cet espoir fut de courte durée. Omégare resta le fils unique de la vieille Europe. Le génie de la Terre lui apparaît pour lui dire : « Cette Terre qui te soutient, sur laquelle tu poses des regards tranquilles, va s’écrouler sous tes pas : le jour de sa destruction est arrivé. »

Mon avis : Ce roman a été publié à titre posthume l’année même de la mort de son auteur. Tiré à très peu d’exemplaires, il est passé quasiment inaperçu et aurait sans doute été complètement oublié si Charles Nodier Charles Nodier Né à Besançon, le 29 avril 1780.

Poète, romancier, bibliophile, grammairien, il s’occupa aussi d’entomologie. À ses débuts dans les lettres, il publia après le 18 Brumaire une ode violente, la Napoléone, qui lui valut une incarcération de plusieurs mois à Sainte-Pélagie et dans diverses autres prisons ; il fut ensuite exilé à Besançon. Accusé de complot, il fut arrêté une seconde fois et, délivré par des paysans, il se cacha dans les montagnes du Jura. Rédacteur au Journal des Débats en 1814, il fut nommé conservateur à la Bibliothèque de l’Arsenal où son salon devint le centre d’une société littéraire et où il accueillit les premiers romantiques en 1823. Bien qu’il eût attaqué l’Académie en 1807 et à diverses occasions, il s’y présenta à plusieurs reprises ; battu en 1824, puis en 1833 par Thiers, il fut élu le 24 octobre 1833 en remplacement de Jean-Louis Laya et reçu par Jouy le 26 décembre 1833 ; il fit partie de la Commission du Dictionnaire, soutint Victor Hugo et vota pour lui ; il fut également un partisan de la candidature d’Alexandre Dumas père.

Mort le 27 janvier 1844.
n’avait pris la peine, dès 1811 1811 , d’en faire une deuxième édition. Mais il faudra attendre 1976 1976 pour que cette deuxième édition soit de nouveau imprimée.

Deux choses peuvent choquer le lecteur : 1° Il est énormément question de Dieu. L’un des protagonistes étant Adam, revenu des enfers et à qui Omégare, le dernier homme, raconte l’histoire des derniers hommes. 2° Il semble, au vu de l’orthographe et de la grammaire, que nous ayons affaire à un premier jet. Ce que confirme Nodier dans son introduction.

Quoiqu’il en soit, c’est une lecture que je vous recommande. Vous aurez ainsi le plaisir de découvrir un des premiers vrais romans de SF.

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