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Jack Black : Personne ne gagne

vendredi 9 décembre 2022, par Denis Blaizot

Auteur : Jack Black

Titre français : Personne ne gagne

Titre original : You Can’t Win (1926 1926 )

Éditeur : Monsieur Toussaint Louverture (Coll. Les grands animaux)

Année de parution : 2017 2017

ISBN : 9791090724327

Quatrième de couverture :

Couverture de l’éddition Mac Millan de 1926

De San Francisco au Canada, de trains de marchandises en fumeries d’opium, d’arnaques en perçages de coffres, du désespoir à l’euphorie, Jack Black est un voleur : parfois derrière les barreaux, toujours en cavale. Avec ironie, sagesse et compassion, il nous entraîne sur la route au tournant du vingtième siècle. Personne ne gagne est un hymne à une existence affranchie des conventions. Qu’il soit hors-la-loi, opiomane ou source d’inspiration pour Kerouac et Burroughs, qu’importe, qu’il vole au devant de la déchéance ou qu’il flambe comme un roi, qu’importe, Jack Black n’est guidé que par son amour de la liberté. C’est dur, c’est brut, c’est profondément américain. Black est peut-être un vaurien, il est surtout un conteur qui, sans jugement, joue avec son passé afin de nous remuer et de nous remettre sur le droit chemin.

Mon avis :

Thomas Callagan, alias Jack Black, serait né en 1871 1871 et mort en 1932 1932 après une vie à bourlinguer de la Californie au Canada. Vagabond et cambrioleur à ses heures, il a eu l’occasion de découvrir de l’intérieur bien des prisons, postes de police et tribunaux de cette partie de l’Amérique du nord. Son autobiographie est éditée pour la première fois aux États-Unis en 1926 1926 . Dès 1932 1932 , elle était disponible en France, publiée par Gallimard sous le titre « Rien à faire » avec en sous-titre : Souvenirs d’un cambrioleur américain. Depuis elle a connu deux autres éditions en français : Yegg : Autoportrait d’un honorable hors-la-loi en 2007 2007 aux éditons Les fondeurs de briques et Personne ne gagne aux éditions Monsieur Toussain Louverture en 2017 2017 . Ces deux dernières ont le même traducteur. On peut donc supposer que c’est la même traduction.

Moi qui aime les vieux livres, je me retrouve en possession d’un tirage de 2017 2017 . Mais l’honneur est sauf ! Je l’ai acheté d’occasion.

Décrivons l’objet. Déjà, le tarif : 11,50 € [1]. Certains éditeurs devraient prendre exemple. À ce prix-là vous avez entre les mains un gentil livre format poche de 480 pages d’un papier crème pas trop épais — ni trop fin. vous ne voyez pas l’autre côté au travers — et très robuste. La couverture souple est noire avec une silhouette de cerf blanche. Elle masquée par une jaquette fantaisie (qui est la couverture visible sur tous les sites de vente et les blogs de lecteurs) à dos muet orné de la même silhouette de cerf. Cette jaquette est noir et argent.

Je vais pouvoir maintenant passer au contenu.

Époustouflant ! Voilà une autobiographie qui dépote. Jack Black nous résume en 450 pages l’essentiel de sa vie d’adulte. Comment, victime d’une erreur de police initiale, il se retrouve à s’enliser dans la délinquance, enchaînant les cambriolages, les passages en prison, les rencontres plus ou moins amicales. Sa descente dans l’enfer de la surconsommation de drogues... pour oublier la médiocrité de sa vie, la dureté des prisons.

Mais heureusement pour lui, il quitte ce milieu avilissant et, faisant le point sur sa vie, arrive à la conclusion qu’il aurait mieux fait de vivre une vie normal, peut-être pas reluisante, de simple commis de bureau plutôt de n’enchaîner des séjours dans des prisons toutes plus dures les unes que les autres. Son récit se termine sur une note d’espoir : Si les prisons étaient moins dures et si les peines d’emprisonnement étaient des menaces en cas de récidives plutôt que d’être à la limite d’une peine de mort, les personnes sur la mauvaise pente seraient sans doute plus nombreuses à s’en sortir. Certains diront que, près d’un siècle après les choses n’ont pas vraiment changé. Il y a toujours autant de monde dans les prisons. Pourtant, n’oublions pas que dans le même intervalle de temps la population mondiale a été multipliée par 74. Et France par exemple, le nombre de détenus est resté à peu près stable. Ce qui donnerait plutôt raison à Jack Black.

En bref : Un récit passionnant qui se lit comme un roman. Un peu lent peut-être. Mais l’auteur n’a pas eu une vie de héros de block-buster américain. Simplement une vie de citoyen lambda que les circonstances de la vie ont envoyé dans une direction plus qu’une autre.

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[1C’est le prix neuf. J’ai du le payé 5 € d’occaz.