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Vonda McIntyre : Superluminal

jeudi 3 novembre 2022, par Denis Blaizot

Auteur : Vonda McIntyre (1948 1948 - 2019 2019 )

Titre français : Superluminal

Titre original : Superluminal (1983 1983 )

Éditeur : Mnémos (Coll. Stellaire)

Année de parution : 2022 2022

ISBN : 9782354089726

Quatrième de couverture :

Désormais, l’humanité peut mener des vaisseaux au-delà de la vitesse de la lumière. Afin de rejoindre le prestigieux corps des pilotes interstellaires, Laenea n’hésite pas à sacrifier son cœur humain pour une machine sophistiquée. Mais pour aller encore plus loin, vers de nouveaux mondes distants ou d’autres dimensions, devra-t-elle renoncer à tout jamais à sa nature humaine ou pire, à aimer ?

L’avis de l’éditeur

Avec Superluminal, Vonda N. McIntyre explore une société futuriste et utopiste où les voyages plus rapides que la lumière sont devenus possibles et où des humains améliorés vivent sur d’étranges exoplanètes comme dans les profondeurs des océans. Les polyamours interstellaires de Laena et de Radu nous laissent entrevoir des possibilités infinies, non seulement aux confins de l’univers, mais aussi dans nos cœurs, dans nos âmes.

L’autrice réussit à rendre intensément vivants ses personnages, et la relation impossible entre les deux amants hante chaque page. Elle nous offre ici l’une des odyssées les plus dépaysantes et les plus émouvantes de la science-fiction moderne.

Vonda N. McIntyre (1948 1948 -2019 2019 ), biologiste de formation, a publié une science-fiction innovante et humaniste qui sera couronnée par les prix Nebula, Hugo et Locus en 1978 1978 -1979 1979 pour son chef-d’œuvre Le Serpent du Rêve. Dans une démarche proche de celle d’Ursula K. Le Guin, elle fait la part belle aux figures féminines dans ses romans. Outre le succès de ses propres romans, elle contribua au renouvellement des novélisations de Star Trek.

« Un livre superbe et attachant comme il en paraît trop peu, qui se déguste comme un alcool fin. » Roland C. Wagner in Fiction

Mon avis : En début de préface, on peut lire une citation d’Ursula Le Guin : « Un récit de science-fiction ne doit pas bafouer les bases scientifiques, il ne doit pas... renier ce qui est connu, démontré de façon indubitable. Ou alors, si c’est le cas, l’écrivain doit en être conscient, et défendre la liberté qu’il s’est autorisée, soit avec une véritable hypothèse, soit un mensonge convaincant. Si je donne à mes vaisseaux spatiaux la possibilité de dépasser la vitesse de la lumière, je dois être conscient que je contredis Albert Einstein, et an accepter pleinement les conséquences — toutes les conséquences. C’est en cela, précisément, que réside le plaisir esthétique unique, propre à la science-fiction, dans ce suivi intensif, toujours cohérent, des implications d’une idée... » Je ne pouvais qu’applaudir. Et c’est avec un peu plus d’enthousiasme que j’ai entamé la lecture de ce roman et, par là même, la découverte de cette auteure.

D’habitude, je ne lis pas les préfaces. J’aurais dû continuer. Car, en fait, ce roman ne respecte pas vraiment ce que sous-tend cette citation. Pourquoi ? Parce que je n’aurais pas été déçu qu’il n’y ait aucune explications, crédibles ou non, au flux ; à la nécessité de s’éloigner de la Terre avant d’entamé le voyage supraluminique ; au besoin impérieux de remplacer le cœur des pilotes par une machine ; etc. Bon, pour le cœur, le lecteur fini par comprendre les pilotes ne supporteraient pas l’état de veille indispensable à la bonne exécution de leur tâche pendant le voyage, mais... c’est tout. Ce manque est décevant mais ne dégrade pas le fil de l’histoire. C’est déjà ça.

Le point vraiment décevant est la fin de ce roman. Les 30 ou 40 dernières pages m’ont donné le sentiment d’avoir été écrites pour boucler un récit dont l’auteur avait perdu le fil. Une image me vient tout à coup à l’esprit : l’auteure a terminé son récit comme un marathonien qui finirait sa course avec une chaussure de sport à un pied et une charentaise à l’autre. C’est un peu exagéré, mais significatif de l’impression de bricolage que m’ont donné ces dernières 10%.

En bref : Si le début (les premiers 10%) m’ont laissé perplexe — Avais-je vraiment fait un bon choix en entreprenant cette lecture ? — le corps du récit m’a satisfait. Dommage que la fin gâche ce ressenti en donnant l’impression d’être de bric et de broc. Devenez-vous en entreprendre la lecture ? Pourquoi pas ? Si vous êtes prêt à ne pas tenir compte des « défauts » que je lui ai trouvés.

P.S. Une dernière remarque. Mais elle concerne l’éditeur. Page 356, Orca, l’une des héroïnes, à propos des baleines bleues, dit : « Cela fait à peine trente ans qu’on a cessé de les chasser... » L’éditeur d’en conclure dans une note de bas de page que, puisque, je cite, « Le congrès américain a voté en 1972 1972 une loi protégeant tous les mammifères marins, le roman pourrait donc se dérouler en... 2002 2002  ! » Mouais ! 1° ce n’est pas parce que le congrès américain a décidé quelque chose que le reste du monde l’applique sans discuter. 2° La preuve s’il en est, c’est que la chasse à la baleine (la baleine bleue fait peut-être exception, mais encore faut-il pouvoir en apporter la preuve) a encore lieu en 2022 2022 .

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