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Philippe Curval : Un souvenir de Loti

vendredi 9 novembre 2018, par Denis Blaizot

Titre : Un souvenir de Loti
Auteur : Philippe Curval
Éditeur :La Volte
Parution : 6 septembre 2018 2018
Broché – 144 pages
Prix : 8 €
ISBN : 978-2-3704-9067-4

Présentation de l’diteur :

Quelle planète de verdure, d’ombre, de beauté, que cette Nopal !
Pour fêter leurs cent ans de mariage, Marjorie et Loti ont choisi le centre du monde pour y achever leur existence. Ce lieu de la galaxie qui, paradoxalement, est le dernier pays d’Utopie. Car s’il est le plus fréquenté de l’univers connu par les navires de l’espace, c’est aussi le plus secret de toute la Ligue.
À peine ont-ils débarqué, qu’une dizaine d’êtres étranges, les niges enfouies dans un brouillard de poils bleutés, ramifiés, d’où semble jaillir par instants l’éclat d’un œil, les accueillent. Tout est imprévisible sur Nopal, y compris ce qui ne devrait pas advenir. L’amour libre en particulier.
L’assimilation de la nourriture y est possible au moyen d’odeur ; par des images nutritives que suscitent les Nopalais ; ou en écoutant les sons alimentaires inventés par des artistes en gastronomie.
Les habitants passent au moins un quart de leur vie dans les airs pour y découvrir les phrases qu’on lit sur les ailes des oiseaux — le reste du temps est employé au sommeil et au rêve, à la création et au plaisir.
Il existe des magasins du désir où l’on peut choisir ce que l’on veut. Mais en échange de cette prise, vous devez donner un mot qui manquera pour toujours dans votre cerveau.
Pour y vivre, l’adaptation aux changements incessants se révèle indispensable. Chacun des Nopalais est un avatar de la globalité. Puisque la planète issue de l’imagination de Mandrake est une projection de l’inconscient collectif des peuples de la galaxie.
C’est pour comprendre la complexité de l’utopie que Marjorie et Loti se livreront aux enchantements à double tranchant qui marquent les dernières années d’une vie.

Une citation :
Si les utopies sont, par définition, inaccessibles à toute objection, pourquoi faut-il que les êtres vivants s’acharnent à les détruire sitôt qu’elles naissent ?

Mon avis : Je connais le travail d’écrivain de Cruval de longue date, à la grande époque où je lisais quasiment exclusivement la défunte collection Présence du futur Présence du Futur Collection de poche des éditions Denoël . Mais ça, c’était il y a belle lurette. Depuis il est passé à l’arrière plan de mon paysage littéraire. Il s’est rappelé à mon bon souvenir avec sa nouvelles Pire que le Vent publiée dans Vampires à contre-emploi en 2014 2014 chez Mnémos. Alors, quand Babelio et La Volte ont proposé celui-ci lors d’une masse-critique, je ne pouvais que tenter ma chance... et je l’ai reçu. Ma mission, le lire ne moins d’un mois et en publier une chronique (sur Babelio en priorité, c’est bien normal). Mais ce n’est pas parce qu’il m’a été offert par l’éditeur que je me sens tenu de n’en dire que du bien. Et non, je ne me contenterais pas d’en faire un résumé pour masquer le fait qu’il ne m’a pas plu. Je vais en dire du bien parce que je l’ai apprécié et ne pas faire de résumé parce que je trouve ça d’un c...

Bon allez ! C’est pas tout ça, mais après ces élucubrations, au Boulot !

Vous l’avez noté, c’est court roman, dans un format poche. Et ce ne sont pas les petites marges et les petits caractères qui compensent le petit nombre de pages. Et vous l’avez noté aussi à la lecture de la présentation éditeur ou de la quatrième de couverture, c’est un roman de SF. Et comme à son habitude (Attention, je dis ça, mais je n’ai pas lu tout ce qu’a écrit Philippe Curval) l’intrigue est centrée sur les personnages et met de côté les moyens technologiques dont ils disposent. Donc, pas de mise en avant d’une super-technologie spatiale ou de transhumanisme quelconque. Non. Des personnages humains quoiqu’extraterrestre pour la plus part. Un monde utopique qui fait peur ou qui attire. Le couple de héros est attiré ; au point d’y investir tout ces biens pour venir s’y installer.

Mais tout ne se passe pas toujours comme on le souhaite. Et le narrateur/héros nous raconte comment sa compagne et lui échouent à faire ce qui été leur objectif ultime, vieillir et mourir ensemble sur un monde paradisiaque.

En bref : Ce court roman m’a plu même si je l’ai trouvé au final trop contemplatif. En effet, il n’y a pas vraiment d’action. Juste la narration du séjour sur Nopal, la planète utopie, que notre couple de héros découvre. Et nous découvrons aux fil des pages que leur installation ne pas de soi. C’est sans doute cette approche qui fait que je l’ai lu à un rythme d’escargot. Donc, je vous le conseille mais n’attendez pas un roman d’aventure mouvementée. Laissez tomber si vous aimez les romans où ça dépote.

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