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Robert E. Howard : Les cavaliers de Babylone
lundi 20 décembre 2021, par
Ces vers sont la traduction du poème de Robert E. Howard
Robert E. Howard
Robert E. Howard est un nouvelliste et romancier américain né le 22 janvier 1906 à Peaster (Texas) et mort le 11 juin 1936 à Cross Plains (Texas). Il est considéré, avec J. R. R. Tolkien (Le Seigneur des anneaux) et H. P. Lovecraft (le mythe de Cthulhu) comme l’un des pères de la littérature de fantasy moderne. Il est surtout l’inventeur de l’heroic fantasy, avec les aventures de son héros Conan le Cimmérien.
: The Riders of Babylon, publié dans Weird Tales de janiver 1928
1928
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The Riders of Babylon The riders of Babylon clatter forth Like the hawk-winged scourgers of Azrael To the meadow-lands of the South and North And the strong-walled cities of Israel. They harry the men of the caravans, They bring rare plunder across the sands To deck the throne of the great god Baal. But Babylon’s king is a broken shell And Babylon’s queen is a sprite from hell ; And men shall say, “Here Babylon fell,” Ere Time has forgot the tale. The riders of Babylon come and go From Gaza’s halls to the shores of Tyre ; They shake the world from the lands of snow To the deserts, red in the sunset’s fire ; Their horses swim in a sea of gore And the tribes of the earth bow down before ; They have chained the seas where the Cretans sail. But Babylon’s sun shall set in blood ; Her towers shall sink in a crimson flood ; And men shall say, “Here Babylon stood,” Ere Time has forgot the tale. |
Les cavaliers de Babylone Les cavaliers de Babylone s’élancent Comme les faucheurs d’Azraël aux ailes de faucon Vers les prairies du Sud et du Nord Et les villes d’Israël aux murs solides. Ils harcèlent les hommes des caravanes, Ils apportent de rares butins à travers les sables Pour parer le trône du grand dieu Baal. Mais le roi de Babylone n’est qu’une coquille brisée. Et la reine de Babylone est un lutin de l’enfer ; Et les hommes diront, « Ici Babylone est tombée, » Avant que le temps n’ait oublié le récit. Les cavaliers de Babylone vont et viennent Des salles de Gaza aux rivages de Tyr ; Ils secouent le monde depuis les terres de neige Aux déserts, rouges dans le feu du soleil couchant ; Leurs chevaux nagent dans une mer de sang Et les tribus de la Terre se prosternent devant ; Ils ont enchaîné les mers où naviguent les Crétois. Mais le soleil de Babylone se couchera dans le sang ; Ses tours s’écrouleront dans un flot cramoisi ; Et les hommes diront, « Ici Babylone se tenait, » Avant que le temps n’ait oublié le récit. |