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James Tiptree Jr : Houston, Houston, me recevez-vous ?

vendredi 11 août 2023, par Denis Blaizot

Auteur : James Tiptree Jr

Titre : Houston, Houston, me recevez-vous ?

Titre original : Houston, Houston, Do You Read ? (1976 1976 )

Éditeur : Le Bélial’ (Coll. Une Heure Lumière Une heure lumière )

Année de parution : 2023 2023

ISBN : 978-2381630861

Quatrième de couverture :

À bord du Sunbird ils sont trois : le major Norman Davis et le docteur Orren Lorimer, sous la houlette du capitaine Bernhard Geirr. Des hommes, des vrais, l’élite de la Nasa lancée dans une mission à ce jour inédite : effectuer le tour complet de notre étoile. Mais après une tempête solaire d’une rare intensité, l’équipage a la désagréable surprise de constater que personne ne réagit à ses appels de détresse… Houston ne répond plus. Jusqu’au moment où le Sunbird capte enfin un message. Un autre astronef, le Gloria, orbite dans les parages et semble à même de secourir les trois astronautes. Or, ce que Lorimer, Davis et Geirr ignorent, c’est que les vrais ennuis sont sur le point de commencer. Des ennuis dont ils sont bien loin de mesurer la portée, tant leur monde s’apprête à basculer vers… autre chose.

Mon avis : Il y a de très nombreuses années, j’ai eu l’opportunité de lire Par delà les murs de monde. J’ai trouvé ce livre génial et me suis fait la promesse de lire d’autres œuvres de James Tiptree Jr. Ce qui ne m’a pas empêché de ne pas acheté Le livre d’or de James Tiptree publié en 1986 1986 . Et depuis, plus rien. Malgré les multiples romans et les nombreuses nouvelles, la publication des travaux de cette auteure n’a pas eu de suite jusqu’à il y a peu. Et encore n’est-ce que pour une reprise.

N’ayant jamais eu l’occasion de lire Houston, Houston, me recevez-vous ?, je me suis précipiter chez mon libraire pour l’acheter dès sa sortie en mai 2023 2023 . Hé bien, j’aurais peut-être pu passer mon tour. Ou mes goûts ont changé, ou ce texte n’est pas le meilleur d’Alice Bradley Sheldon — véritable nom de James Tiptree Jr.

Parmi les lecteurs de cette novella, un certain vont s’étonner que je donne un avis mitigé. Je m’explique donc :

L’idée de base est excellente. Un vaisseau spatial envoyé par la NASA à la fin du XXe siècle pour faire le tour du Soleil — il y a aucune explication sur les motivations d’un tel voyage dont l’intérêt scientifique ou politique n’est même pas effleuré. Après avoir été pris dans une éruption solaire des plus violentes, l’engin, en piteux état, revient vers la Terre — c’est du moins ce qu’espèrent ses occupants — quand il est contacté par les occupants d’un autres vaisseau qui se proposent de leur venir en aide. Mais qui sont-ils ? Il n’était pas prévu, au départ de cette expédition sans raison, qu’une deuxième expédition soit envoyée.

Jusque là, je ne vous rien dit qu’on ne puisse deviner à la lecture de la quatrième de couverture. Malheureusement, il va me falloir dévoiler un peu plus la trame pour expliquer mon ressenti.

Donc ! Nos héros découvrent qu’ils ont fait un bon de près de trois siècles dans le futur ; qu’une épidémie a décimé l’humanité — et ça là que ça se gâte — constituée uniquement de femmes. Vous me direz que ce n’est pas le seul texte de SF développé autour de cette idée. Je n’aurais rien contre si :

  1. l’auteure ne partait pas de l’hypothèse qu’une société développée et à l’usage exclusif des femmes serait une société parfaite exclusivement faite d’amour et de paix. Mouais ! Elle a fait partie — dit-elle dans la postface — de la Women’s army corps, regroupant 12000 femmes en 1942. Quoi 12000 femmes dans un camp militaire et pas un seul crêpage de chignon ?
  2. l’auteure ne partait pas du principe que pour avoir de la force physique il faut être un homme et, par voie de conséquence, attribuer à ces amazones d’opérette des manipulation génétique sur certaines d’entre elles pour en faire des presque mâles.
  3. l’auteure n’avait pas créer trois personnages masculins caricaturaux. Un obsédé de la gaudriole (appelée aussi bagatelle ou sport en chambre selon les locuteurs) ; Un cul-béni qui se prend pour l’alpha du groupe et est près à tuer tout le monde pourvu que ça puisse rétablir « la vrai foi » ; un indécis, pseudo-scientifique, qui à force d’hésiter, de ne pas prendre de décisions, de se dire que les deux autres ont peut-être raison, quoique... ne fait rien et en subit les conséquences.

Bref ! Un texte sexiste à l’excès où les femmes sont forcément parfaites et les hommes forcément des pourris dont on ferait mieux de se passer. Si elle n’avait que ça à dire... Après cette lecture plutôt décevante, je vais tenter de relire Par delà les murs de monde mais ne vais plus courir après les œuvres de Tiptree. Je vais quand même tenté de trouvé son livre d’or pour avoir la série complète, mais certainement pas avec autant d’empressement. D’autant plus que Houston... fait partie aussi de ce livre.

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