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Iain M. Banks : Transition

samedi 2 novembre 2013, par Denis Blaizot

Éditions Orbit — 2012

Quatrième de couverture :

Une fable apocalyptique pour des temps troublés. Un monde constitué d’une infinité de mondes. Un monde entre euphorie et tragédie, déchiré entre la chute du Mur de Berlin et celle des Tours Jumelles. Un monde figé dans l’ombre du terrorisme et emporté par une crise financière globale. Un tel monde n’a-t-il pas besoin de fermeté et d’une lumière pour le guider ? C’est l’objectif du Concern, une organisation puissante à l’influence grandissante, dirigée par un génie malveillant dont les nombreux agents invisibles sont dotés d’incroyables pouvoirs.

Mon avis : Ayé ! Enfin terminé ! Ça a été laborieux ! Bien. Passons maintenant à la chronique.

Du grand n’importe quoi ! Histoire décousue... ou devrai-je écrire Histoires décousues. Pour être franc, si je l’avais emprunté, je n’en aurai pas fini la lecture tellement il m’a déplu. Ça démarre plutôt bien, malgré l’usage d’un procédé que je n’apprécie pas et que Iain Banks a visiblement décidé d’explorer. Nous avons à faire à plusieurs personnages principaux qui sont narrateurs à tour de rôle pour nous conter chacun leur histoire. Pourquoi pas, mais il faut attendre plus de la moitié du bouquin pour commencer à entrevoir les liens qui existent entre certains de ces destins très disparates. Au final, seul le dernier quart du livre est utile à la compréhension de l’histoire. Par ailleurs, vous pouvez vous abstenir de lire les passages intitulés Patient 8262 et Le philosophe . Agréables à lire, ils n’ont aucun lien, ou tellement ténu, avec le reste. Vous pouvez encore gagner du temps en ne lisant pas l’épilogue.

En conclusion. Je n’ai pas trouvé une trame mais un sac de nœuds. Voilà le premier ouvrage de cet écrivain, que j’apprécie par ailleurs (j’ai lu tous ses romans de SF publiés en français), auquel je donne un avis négatif et sans hésitation. Il mérite d’être découvert, mais s’il ne fait pas déjà partie de vos auteurs favoris passez votre chemin. Cherchez plutôt à vous procurer l’homme de glace, L’usage des armes ou une plage de verre. Là vous lirez un vrai bon roman.

Et pour finir, un petit commentaire sur les extraits de critiques placés en quatrième de couverture :

  • « Littéralement palpitant. » (Independent on Sunday) : Ah ?
  • « Fourmillant d’idées et de théories. » (The Times) : Fourmillant d’idées, c’est la moindre des choses. Mais je cherche encore les théories.
  • « Exubérant et flamboyant » (Financial Times) : Exubérant, c’est certain. Je cherche encore le côté flamboyant. Si j’ai trouvé ! En mettant le livre au feu.
  • « une aisance merveilleuse et une intuition vertigineuse » (Daily Mail) : Aisance naturelle pour un auteur qui a déjà une trentaine de romans à son actif et est journaliste.
  • « Un thriller scientifique captivant » (Sunday Herald) : Là, celui-là ne l’a pas lu.
  • « Follement divertissant » (Washington Post) : Opinion très personnelle qui n’engage que celui qui l’a écrite... et encore.

Après avoir lu ce roman de Iain Banks, le lecteur ne peut qu’arriver à une conclusion à propos de ces extraits de critiques : leurs auteurs n’ont probablement pas lu ce livre avant d’émettre leur opinion. En effet, ce serait parfait pour le roman promis par le texte de présentation placé en quatrième de couverture.

J’ai lu aussi : Pour Banks, je vais faire simple. Comme j’ai tout lu... ou presque, ce qui a été publié en français de cet auteur, vous pouvez consulter la page bibliographique que j’ai créée sur les éditions françaises de ses œuvres

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