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André David : Les naufragés de l’institut Fermi
dimanche 17 décembre 2023, par
Auteur : André David
Titre français : Les naufragés de l’institut Fermi
Éditeur : Critic
Année de parution : 17/03/2022 2022
ISBN : 978237579242
Quatrième de couverture :
Plus loin dans le futur, dans un Institut Fermi en ruines, une jeune femme, Gwenn, rejoint un groupe clandestin qui cherche à s’opposer aux Dériveurs. Eux voyagent, physiquement, dans le temps : ce sont les Voyageurs. Après s’être affrontés Voyageurs clandestins et Dériveurs dissidents décident de mettre en branle un autre plan : la tabula rasa. Cela suffira-t-il à sauver l’humanité ?
Mon avis : J’ai acheté ce livre à l’occasion du festival « Voyageurs immobiles » qui a eu lieu à Cherbourg à la fin août 2023 2023 . J’ai eu l’occasion de rencontrer l’auteur, de discuter quelques minutes avec lui et sa voisine qui présenter elle aussi son premier roman. Et elle aussi, ce que je qualifie de pavé. Alors, oui, je n’ai acheté qu’un livre.
N’en déplaise aux amateurs de pavés et autre séries sans fin prévisible, je déteste les romans de plus de quatre cent pages et ma préférence va aux nouvelles courtes.
Revenons-en au premier roman d’André David.
C’est un premier roman. On ne s’étonnera donc pas trop d’y trouver des faiblesses qu’on retrouve même chez certains auteurs aguerris. Quelques coquilles qui sont passées inaperçues de l’auteur comme des relecteurs. Des longueurs. Pour les longueurs, je me demande si ce n’est pas plutôt une impression due au fait que j’ai du interrompre ma lecture pendant un bon moment et que j’ai eu un peu de mal à me replonger dans l’histoire. Et comme ce n’est pas, thème oblige, une trame linéaire...
Je ne suivrais pas certains lecteurs qui se plaignent de personnages peu attachants. Avant tout parce que ce n’est pas pour cela que je lis un roman de science-fiction. Si je veux des personnages attachants, je me tourne vers des lectures comme Pendant qu’il se bat... ou Des souris et des hommes. Même William Hope Hodgson William Hope Hodgson William Hope Hodgson (1877 - 1918) fut un des maîtres du fantastique. Il a, parait-il influencé H.P. Lovecraft et Jean Ray, pour ne citer que les deux plus connus. a des personnages attachant dans certaines de ses nouvelles — Comment l’Honorable Billy Darrell a fait tourner la chance par exemple — alors que je ne me suis pas attaché à bien d’autres de ses personnages. Le héros du Pays de la nuit, pour n’en citer qu’un.
J’ai été plus embêté par deux points qui ne dégradent pas pour autant la trame. Après tout, un roman nous narre un monde qui n’est pas exactement le nôtre.
- Les protagonistes situés loin dans le passé — après que l’humanité ait rencontré une civilisation extraterrestre si j’ai bien suivi — vivent sur une Terre subissant une énorme glaciation. Pourquoi pas. Mais pourquoi, le héros, après avoir chamboulé le passé lointain de l’humanité, revient-il dans un XXIVe siècle en pleine ère glaciaire. En quoi le fait de changer l’histoire de l’humanité devrait-il changer l’histoire climatique de la planète ?
- Le héros est envoyé 300000 ans dans le passé(page 507) pour influencer l’avenir des homo sapiens de cette époque lointaine. Pourquoi pas ! Il se retrouve sur l’emplacement de ce que nous connaissons sous le nom d’île de Bréhat. C’est-à-dire en Bretagne, occupée à l’époque par l’homme de Neandertal. Il est loin d’être démontré que la civilisation néandertalienne ait influencé la culture d’Homo sapiens sapiens. Alors comment les actions (je vous dirai pas lesquelles mais je les trouvent insuffisantes pour avoir un effet notable) de notre héros à cette époque reculée peuvent-elles avoir un effet perceptible sur son présent ?
En bref : Une lecture agréable et un premier roman prometteur.