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Louis-Frédéric Rouquette : Le secret du pôle

samedi 13 janvier 2018, par Denis Blaizot

Ebooks gratuits
Des Epub et Pdf faits avec soin pour vous faire redécouvrir des œuvres anciennes tombées dans le domaine public.

Titre : Le secret du pôle : les aventures du môme Roudoudou
Auteur : Rouquette, Louis-Frédéric (1884-1926 1926 )
Éditeur : J. Ferenczi et fils (Paris)
Date d’édition : 1926 1926
première édition en épisodes dans Sciences et Voyages en 1923 1923 .

Résumé  : Suite à un pari de gamin, Roudoudou, enfant parisien, se retrouve embarqué dans une aventure périlleuse : retrouver un explorateur américain et son équipe, partis à la découverte de Pôle Nord.
Les dangers se suivent, mais l’enfant survit. Et grâce à lui, presque toutes les personnes mêlées à ces événements.

Article de présentation de l’auteur publié dans le même numéro que le premier épisode du roman :

Portrait de l’auteur
Photo publiée dans Science et Voyages N°178 — 23 janvier 1923

« Sciences et Voyages » commence dans ce numéro la publication du roman : Le Secret du Pôle.

Nous avons demandé à l’explorateur M. Louis-Frédéric Rouquette qui a écrit, pour les lecteurs de Sciences et Voyages le roman d’aventures Le Secret du Pôle, dont nous commençons aujourd’hui la publication, de se présenter à vous. Voici ce qu’il nous a répondu :

Quelques mots en manière de présentation, diable ! c’est toujours désagréable. Ou l’on exagère et le public dit : « Ce monsieur manque totalement de modestie », ou l’on se fait tout petit, petit, petit, ce qui est encore une façon d’être immodeste.

Ce que j’ai fait ? J’ai bourlinguer de Point-Barrow, vous savez, tout en haut de la carte d’Amérique, à l’extrême pointe de l’Alaska , à Punta-Arenas, tout en bas de la même carte, dans le détroit de Magellan.

Émile Faguet disait que j’avais la « folie itinérante » ; mon ami le Dr Crinon, directeur de Sciences et Voyages, appelle cela la « dromomanie », et moi plus simplement la « bougeotte ». En effet, lorsque j’ai trois mois de Paris, je deviens tellement insupportable que mes amis me demandent avec un sourire moitié figue, moitié raisin : « Quand repartez-vous, cher ami ? » ; je comprends le conseil et vogue la galère, ou plutôt le chalut : j’adore voyager avec les marins, les vrais, ceux des paquebots sont déjà trop « opéra comique ». C’est en chalut que je suis allé en Islande en mai dernier ; c’est en pétrolette que j’ai franchi le canal du Danemark qui sépare la Terre de Glace du Groenland ; c’est sur un thonier que j’ai passé mes vacances l’autre été.

Si j’écris ? parbleu, oui, et je me pique au jeu et il me plaît d’écrire des romans d’aventures qui ont pour cadres les pays où j’ ai vécu. Cela gène certains qui voyagent dans le recueillement de la Bibliothèque Nationale, et qui font des bouquins avec la collaboration de M. Pierre Larousse et M. Élisée Reclus, ce qui ne les empêche pas de suspendre des hamacs à des bananiers, de voir des séquoias dans les atolls de l’Océanie, des palmiers à Constantinople ou d’aller de Fès à Catane... sur la galère capitane ! Bah ! il faut sourire et passer. Passons.

J’écris pour moi d’abord, pour un groupe d’amis fidèles, connus et inconnus ensuite. J’ai l’estime de quelques lettrés, cela me suffit. Il est vrai, que j’aurais pu prétendre à la grande foule, mais pour cela je m’y suis mal pris, et, maintenant il est trop tard. On n’a pas idée de signer « Le Grand Silence Blanc » ou les « Oiseaux de Tempêtes » du nom de Louis-Frédéric Rouquette : un nom français, allons donc ! Ah ! si j’avais mis une firme norvégienne ou anglaise sur la couverture du roman, c’est ça qui aurait été chic et dans la note ! Oui, je regrette de ne m’être pas appelé Eric Ericson, ou John W. Chicacopolis ; la critique se fût ingéniée à prouver que Normands et Anglo-Saxons avaient seuls le monopole du roman d’aventures.

Hélas ! oui, il est trop tard ; aussi, amis lecteurs, je m’excuse de vous donner aujourd’hui Le Secret du Pôle, sous ma simple signature ; acceptez-le pourtant et l’accueillez en songeant que je l’ai écrit pour vous, de mai à septembre dernier, en Islande ou au Groenland, dans le silence des terres polaires, loin du ciel barbouillé d’encre de Paris.

Louis-Frédéric Rouquette

Mon avis : Si ce roman pour enfant est paru pour la première fois en volume en 1926 1926 , il a été publié avant cela dans la revue hebdomadaire Sciences et voyages du N°178 (25 janvier 1923 1923 ) au N°200 (28 juin 1923 1923 ) dans laquelle je l’ai découvert.

C’’est un gentil roman d’aventure qui, s’il mérite d’être lu, n’est pas pour autant un chef-d’œuvre. De lecture facile et d’une écriture dynamique, son style laisse malgré tout à désirer. En particulier, l’auteur construit certaines phrases en enchaînant les virgules à l’excès. Il est à noter également que, contrairement à une mauvaise habitude de l’époque (voir par exemple Tintin au Congo), les populations autochtones sont décrites me semble-t-il honnêtement sans le côté paternaliste, voire raciste que nombres d’auteurs développaient dans leurs œuvres durant l’entre-deux-guerres.

Alors, comme je l’ai déjà fait ici, je vous propose ce roman aux formats PDF et ePub. À moins que vous ne préfériez lire une copie de l’édition de 1926 1926 . dans ce cas, je vous propose de consulter Gallica qui, d’ailleurs, m’a servi à établir mes documents.

Bonne lecture.

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Un blog est consacré à un autre roman de Rouquette : L’île d’enfer